Burkina : Un « Conseil national de la Démocratie » annonce la dissolution des institutions

Un « Conseil national de la Démocratie » mis en place par des militaires du Régiment de sécurité présidentielle (RSP), qui ont pris en otage le président et le gouvernement mercredi, a annoncé jeudi matin à la télévision, la dissolution des institutions.

Le RSP est la garde prétorienne de l’ex-président Blaise Compaoré, chassé du pouvoir en octobre 2014.

Selon ce « Conseil national  » le gouvernement de transition et le Conseil national de la Transition sont « dissous ».

« Une large concertation est engagée pour former un gouvernement qui se dévouera à la remise en ordre politique du pays et à la restauration de la cohésion nationale pour aboutir à des élections inclusives et apaisées », a souligné le lieutenant-colonel Mamadou Bamba.

Des tirs sont entendus à Ouagadougou, fortement quadrillée par des militaires du RSP. Ces derniers ont érigé des barrages autour de Ouaga2000, le quartier du Palais présidentiel. Mercredi soir, le siège du CDP (l’ex-parti au pouvoir de Compaoré) a été saccagé.

Dans un communiqué rendu public, la CEDEAO, l’Union Africaine et les Nations Unies, qui assurent la Présidence conjointe du Groupe International de Soutien et d’Accompagnement pour la Transition au Burkina-Faso (GISAT-BF) ont tous condamné unanimement cet acte et exigé la libération des otages.

Les trois organisations « condamnent avec la plus grande fermeté cette violation flagrante de la Constitution et de la Charte de Transition ».

Elles « exigent que les forces de défense et de sécurité se soumettent à l’autorité politique et dans le contexte actuel aux autorités de la transition ».
L’ONU, l’UA et Cédéao « réaffirment leur plein soutien à la Transition en cette période cruciale pour son aboutissement avec les élections prévues le 11 octobre 2015 ».

Précisons que les journalistes à la sixième édition du Festival de la Liberté d’Expression et de Presse (FILEP) — qui a démarré ce mercredi dans la capitale burkinabè — ont également exigé la « libération immédiate » des otages et appelé à la mise en place d’un « comité international de soutien au peuple Burkina ». FIN

Photo @ Archives

De notre envoyé spécial à Ouagadougou, Crédo TETTEH

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