Sommet de l’UA sur la sécurité maritime : Les préparatifs lancés ce mardi, le chef de l’Etat n’était pas au rendez-vous

Lomé abritera du 2 au 7 novembre, le sommet extraordinaire de l’Union africaine (UA) sur la sécurité maritime et le développement en Afrique.
Les préparatifs de ce grand rendez-vous ont été officiellement lancés mardi après-midi par le Premier ministre Séléagodji Ahoomey-Zunu, lors d’une conférence de presse. Une cinquantaine de journalistes ont été invités pour cette conférence.

Le chef de l’Etat Faure Gnassingbé, annoncé pour animer la rencontre, n’était pas au rendez-vous. « Le PR nous a dribblés », ont murmuré certains journalistes lors de la rencontre.

Même à la fin de la séance, l’absence du chef de l’Etat à la rencontre était le principal sujet dans le rang des journalistes.

« Je suis déçu », a lancé un journaliste au milieu de ses confrères. « Le +jeune+ a bien réfléchi, car la tension a monté d’un cran dans le rang des journalistes depuis l’annonce de cette conférence », a soutenu un autre.

Ont assisté à la conférence de presse, plusieurs personnalités parmi lesquelles le Président de l’Assemblée nationale, des diplomates (français, allemand, américain et européen), des ministres, des députés et de hauts responsables des Forces Armées Togolaises (FAT).

Les représentants des Institutions internationales (Banque mondiale, Banque Africaine de Développement, Banque Ouest Africaine de Développement) ont aussi fait le déplacement de la nouvelle présidence.

Entre 4.500 et 5.000 invités sont attendus au sommet de Lomé qui sera axé sur deux grands points : « La Coopération régionale et internationale pour la sécurité maritime » (Piraterie maritime, Pêche illicite et les trafics illicites de tout genre transitant en mer) et la « Sécurité maritime et développement » (Préservation de l’environnement marin et Mer comme facteur de développement).

La conférence de Lomé entend faire de l’espace maritime, le levier principal du développement économique et social de l’Afrique.

Ce sommet a pour objectif de définir une stratégie commune de lutte contre l’insécurité maritime en Afrique et promouvoir l’économie bleue marine.
D’une manière générale, la conférence de Lomé entend apporter des réponses appropriées, globales et panafricaines aux problèmes de l’insécurité maritime, à travers la mobilisation et la conjugaison des efforts et des moyens pour enrayer les fléaux, afin de faciliter la navigation maritime, d’une part, et d’assurer la mise en œuvre effective de la Stratégie AIM 2050.

« Les enjeux du sommet de Lomé sont essentiellement des enjeux scientifiques pour la simple raison que nous voulons à la fin du sommet, aboutir à l’adoption d’une charte. Le continent africain ne dispose pas d’une charte, c’est-à-dire un texte contrayant qui obligera les pays africains à respecter certaines règles maritimes », a expliqué Robert Dussey, ministre des affaires étrangères.

« Donc, nous voulons qu’à la sortie de cette rencontre, qu’une charte soit adoptée et qu’elle soit ensuite ratifiée par les Etats africains, afin d’assurer la sécurité maritime sur le continent africain », a-t-il souligné.

La piraterie maritime a pris de l’ampleur ces dernières années, surtout dans le Golfe de Guinée. Selon les statistiques, environ 205 attaques ont été enregistrées dans le Golfe de Guinée de 2005 à nos jours. Sur les côtes togolaises, huit attaques ont été enregistrées dont 7 déjouées par la marine togolaise.

Le Togo qui s’est résolument engagé à venir à bout de ces pirates, s’est doté de moyens importants pour assurer la sécurité de ses côtes. Le pays dispose d’un centre de surveillance maritime créé en 2007. Ce centre surveille les eaux territoriales du Togo ainsi qu’une partie de la Zone Economique Exclusive (ZEE).

Deux patrouilleurs ont été commandés par le gouvernement togolais sur les fonds propres de l’Etat. L’un de ses patrouilleurs a été réceptionné en avril 2013 par le chef de l’Etat au Port de Lomé.

Rappelons que le choix porté sur Lomé pour abriter ce sommet s’explique par le fait que le Togo avait inscrit, à l’ordre du jour de la 23ème Session ordinaire de la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de l’Union Africaine, tenue à Malabo (Guinée Equatoriale), le point sur la piraterie maritime.

Cette proposition a été très favorablement accueillie par la Conférence, qui a perçu la proposition togolaise comme étant le premier acte concret entrant dans le cadre de la mise en œuvre de la Décision sur la stratégie africaine intégrée pour les mers et les océans à l’horizon 2050 (Stratégie AIM 2050). FIN

Junior AUREL

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