Quelque 25 observateurs de la Concertation Nationale de la Société Civile Togolaise (CNSC) et de la Synergie Citoyenne pour des Élections Démocratiques au Togo (SYCED) venus de la région maritime, Lomé-Golfe et des Plateaux ont été formés du 13 au 15 mars à Kpalimé (environ 120 km au nord de Lomé), sur l’administration électorale en vue de bien conduire une observation professionnelle du scrutin présidentiel du 15 avril prochain, a constaté le correspondant de l’Agence Savoir News sur place.
Cette formation se situe dans le cadre de l’accompagnement du processus électoral que fait la Société Civile notamment la CNSC et la SYCED.
Cette formation a pour objectif principal de renforcer les capacités des participants sur les techniques d’administration électorale et d’observation citoyenne, afin de suivre objectivement les activités des Commissions Électorales Locales Indépendantes (CELI) dans la gestion des opérations électorales.
Le rôle de la société civile en matière électorale a été reconnu par les instruments internationaux (Déclaration de Paris, Accord de Busan, Protocole additionnel de la CEDEAO pour la démocratie, la gouvernance et les élections etc.) et les normes nationales (Constitution togolaise, le Code électoral etc.).
La société civile togolaise doit donc jouer sa partition dans la gouvernance électorale, afin de garantir la crédibilité et la fiabilité des processus électoraux inclusifs et participatifs.
Et pourtant, l’implication effective de la société civile dans les élections n’a commencé qu’en 2007 lors des législatives grâce à l’Accord politique global et à l’article 9 du Code électoral qui consacrent l’observation domestique des élections par la société civile accréditée par la CENI.
Pour Paul Amégakpo, Directeur Exécutif de la CNSC, à travers cette formation la CNSC entend doter les participants des techniques qui leur permettront de pouvoir interagir avec les acteurs qui animent les CELI tout en gardant une posture impartiale et irréprochable.
« Il est important et nécessaire de faire une observation de l’amont en aval des opérations électorales. Pour ce faire, les participants doivent disposer des outils nécessaires afin de remonter les informations, de les analyser pour identifier les dysfonctionnements et irrégularités et faire des propositions idoines pour l’amélioration du processus électoral », a-t-il souligné.
« Les participants doivent par conséquent se doter des règles juridiques nationales et internationales qui régissent le processus électoral, disposer d’un canevas de collecte et d’analyser des données et d’avoir des capacités de communication et de relation », a-t-il ajouté.
Pour Mme Marie Dogbé, Coordinatrice de la SYCED, l’objectif de cet atelier est d’outiller les participants à pouvoir observer efficacement l’organe de gestion des élections.
« Elle consiste à déployer auprès des CELI, des observateurs de façon permanente (avant, pendant et après les élections) pour voir le fonctionnement en détail ce que les membres des CELI ont comme attribution dans le processus électoral », a-t-elle indiqué.
Pendant trois jours, les participants ont planché sur des modules dont « Le Rôle et les responsabilités des moniteurs des CELI », « Le déploiement des observateurs des élections le cycle électoral », « L’influence des médias sur l’observation électorale » et « Le cadre juridique du processus électoral au Togo ».
Précisons que la même formation a été organisée à Sokodé à l’intention d’une trentaine d’observateurs de la région septentrionale. FIN
De Kpalimé, Ahmed MAESTRO
Savoir News, Le Journalisme est notre métier
www.savoirnews.net,; l’info en continu 24/24H
