Paralysie du secteur public : « Accord » intervenu ce vendredi à la Primature, les centrales syndicales s’engagent à « lever les préavis et mots d’ordre de grève »

Les responsables des centrales syndicales et le gouvernement sont parvenus à des points d’accord, à l’issue des négociations tenues ce vendredi à la Primature sous la direction du Premier ministre Séléagodji Ahoomey-Zunu.

Le secteur public, notamment l’éducation et la santé ont été fortement perturbées ces dernières semaines, suite à des grèves à répétition déclenchées par la Synergie des Travailleurs du Togo (STT).

Cette situation a d’ailleurs poussé des élèves à descendre dans les rues de Lomé et certaines localités du pays pour exiger la reprise normale des cours.

Conscient du climat peu tendu, la gouvernement décidé mardi de fermer « provisoirement » tous les établissements scolaires, en attendant de trouver des solutions idoines avec les centrales syndicales.

Ainsi, ce vendredi, responsables des centrales syndicales et représentants du gouvernement sont parvenus à un certain nombre de « points d’accords », après plusieurs heures d’intenses discussions.

Voici le relevé de conclusions des discussions entre le gouvernement et les organisations syndicales :

Les points de l’accord entre le gouvernement et les syndicats

Suite aux discussions présidées par Son Excellence Monsieur le Premier Ministre ce jour, 20 février 2015 à la Primature, le gouvernement et les centrales syndicales ont convenu de ce qui suit :

1- du payement en une seule tranche en 2015 à une date à préciser, des 909 millions représentant l’écart constaté sur les traitements des agents publics en application des accords de 2013 au titre de l’année 2014.

2- dans le souci d’une nouvelle revalorisation des traitements et salaires de tous les agents de l’Etat, le gouvernement décide d’appliquer les 30 points d’indice prévu en 2016 (dont le montant annuel s’élève environ à 14 milliards) dès cette année 2015 à partir du mois de juillet. Sur ce point, les organisations syndicales suggèrent que l’enveloppe financière correspondant à l’application des 30 points de juillet à 31 décembre 2015 soit transformée en points d’indice et répartis équitablement sur les indices de tous les agents publics.

Le gouvernement a accepté de faire examiner techniquement cet aspect de la question qui ne doit pas entrainer une modification de l’enveloppe financière.

3- concernant les 280 points initialement réclamés par les centrales syndicales, et suite aux désaccords entre les deux parties, les organisations syndicales ont proposé que le redressement porte plutôt sur 140 points qui correspondraient aux deux redressements du SMIG.

4 – La question des 140 points, pour encore plus d’éclaircissements sollicités par les centrales syndicales, sera examinée dès la semaine prochaine par le comité de suivi mis en place.

5 – Les autres revendications de la plate forme feront également l’objet de poursuite des discussions dans ledit comité de suivi.

6 – En conclusion, les organisations syndicales s’engagent à lever tous les préavis et mots d’ordre de grève après compte rendu à leur base à compter de ce jour.

Fait à Lomé, le 20 février 2015

Pour la CCST — Le porte parole

HLOMADOR Mathias

Pour la STT — La coordinatrice générale

Nadou LAWSON-OLOUKOUNLE

Pour le gouvernement — Le ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche

Octave Nicoué BROOHM