Sensibilisation sur le VIH/Sida et les grossesses non désirées: Des responsables des centres et maisons de jeunes en formation à Kpalimé

Des responsables des centres et maisons de jeunes en matière d’organisation et animation des activités de sensibilisation sur le VIH/Sida et les grossesses non désirées sont en formation de cinq jours depuis mardi à Kpalimé (environ 120 km au nord de Lomé), rencontre organisée par le ministère du développement à la base, de l’artisanat, de la jeunesse et de l’emploi des jeunes avec l’appui financier du Fonds des Nations-Unies pour la population (UNFPA).

Prennent part à ce conclave, une vingtaine de responsables des centres ruraux d’activités socioéducatives (couture, coiffure, élevage, menuiserie etc), des centres d’initiation professionnelles (couture, coiffure), des associations de jeunesse du Conseil national de la Jeunesse (CNJ) travaillant dans le domaine de la santé sexuelle de reproduction des adolescents et jeunes, des cadres de la direction de la jeunesse et des jeunes du Village d’Enfants SOS venus de la région Maritime, Lomé Golfe, Plateaux, Centrale et de la Kara.

L’objectif général de cette rencontre est de renforcer les capacités des participants en technique d’animation des activités dans leurs centres respectifs pour contribuer à la réduction de l’infection à VIH chez les jeunes extrascolaires et la prévention des grossesses non désirées.

Le dernier recensement général de la population et de l’habitat en 2010 indique que les moins de 25 ans représentent près de 60% de la population togolaise estimée à environ 6,191 millions d’habitants. Selon l’étude CAP réalisée en 2010, la prévalence du VIH chez les jeunes est estimée à 1,52% ; la précocité des rapports sexuels chez les jeunes avant l’âge de 15 ans est de 7,98% chez les filles et 9,70% chez les garçons.

Les études ont également montré une régression du taux d’utilisation des préservatifs, une baisse sensible du niveau de connaissance sur les IST/VIH/Sida. Concernant les grossesses précoces, un rapport du Projet éducation Sexuelle Complète, 5.343 cas de grossesses d’adolescents scolaires ont été enregistrés sur toute l’étendue du territoire national togolais entre 2019 et 2012. Cette situation s’est aggravée au cours de l’année scolaire 2012-2013 où près de 7.000 cas de grossesses ont été encore enregistrés.

De même en milieu extrascolaire, il n’est pas rare de rencontrer des jeunes filles en apprentissage avec une grossesse ou un enfant au dos dans les ateliers ou centres de formation professionnelle en milieu rural ou urbain.

Conscient de cette réalité, le ministère du développement à la base, de l’artisanat, de la jeunesse et de l’emploi des jeunes — à travers la direction de la jeunesse, impliquée dans la riposte nationale pour le renforcement de la prévention de l’infection à VIH et les IST puis la prévention des grossesse des non désirées chez les jeunes extrascolaires — a initié cette rencontre en vue d’assurer la prise en compte des activités liées à la santé sexuelle de reproduction des jeunes dans l’élaboration de leur plan d’action en général et pour l’animation des activités sur le VIH/Sida et la prévention des grossesses précoces en particulier dans ces centres.

De façon spécifique, il s’agit de former les participants sur les outils de collectes, de rapportage et de suivi-évaluation des données en matière de sensibilisation sur le VIH/Sida, de renforcer leur capacité sur les stratégies de marketing social des préservatifs masculins et féminins, et d’améliorer leurs connaissances sur les moyens de prévention du VIH/Sida et les grossesses non désirées puis la démonstration de l’utilisation correctes des préservatifs.

Il s’agit également d’outiller les participants à inciter les jeunes à aller faire le test de dépistage dans les centres de dépistage volontaire et anonyme et d’assurer l’animation permanente d’activités de sensibilisation dans tous ces centres.

Pour le Directeur de Cabinet du ministère du développement à la base, de l’artisanat, de la jeunesse et de l’emploi des jeunes, il y a lieu de s’interroger sur la situation des jeunes suivant une formation professionnelle et ceux qui se trouvent aujourd’hui en dehors du système scolaire.

«La mission assignée à notre département par le gouvernement nous recommande de renforcer les compétences des responsables des centres et maisons de jeunes. Seules des actions de prévention menées régulièrement auprès des jeunes sont déterminantes pour lutter contre l’ignorance, améliorer leur perception des risques et former les adultes de demain», a souligné Yawotsè Vovor .

Pour lui, l’une des attributions des centres et maisons des jeunes que le gouvernement s’emploie à mettre en place est de contribuer à l’éducation socioéducative des jeunes à travers des activités de sensibilisation et d’information.

M. Yawotsè Vovor a invité les participants à intégrer dans leurs offres de services, les infirmations sur les questions sensibles auxquels les jeunes peuvent être confrontés notamment la santé sexuelle et la reproduction.

«Il s’agit pour les encadreurs des centres et maisons des jeunes d’être outillés, afin de pouvoir animer les activités à l’endroit des jeunes qu’ils encadrent. Beaucoup de nos centres accueillent les jeunes en formation dans divers métiers et d’autres encore offrent des services ludiques qui attirent les jeunes. Et nous pensons qu’il est important que ces acteurs puissent disposer d’outils nécessaires pour accompagner ces jeunes et leur apporter des informations nécessaires pour les prévenir contre ces fléaux», a pour sa part indiqué Anala Aryme Télata. FIN

De Kpalimé, Ahmed MAESTRO

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