Pour exiger les réformes politiques : Partisans de l’opposition et responsables des ODDH dans des rues de Lomé ce mardi

Des partisans du Combat pour l’Alternance Politique (CAP 2015) et des responsables des Organisations de Défense des Droits de l’Homme (ODDH) ont encore battu le pavé ce mardi à Lomé pour exiger les réformes constitutionnelles et institutionnelles avant la prochaine présidentielle, a constaté l’Agence Savoir News.

Partis de Gakpoto, les manifestants n’ont pas beaucoup marché ce mardi. Ils se sont seulement arrêtés au carrefour du marché de Bè pour un rassemblement, empêchés de continuer pour le point de chute.

Selon des organisateurs, des rassemblements se feront tous les jours au carrefour du marché, jusqu’à satisfaction de leur demande : les réformes politiques.

« La mobilisation populaire est pour nous, le meilleur moyen pour exercer le maximum de pression sur le régime en place. Tout le monde voit celui qui est à l’origine du blocage des discussions à l’Assemblée nationale sur la proposition de loi portant réformes », a déclaré Jean Pierre Fabre, président de l’Alliance Nationale pour le Changement (ANC, principal parti de l’opposition) et candidat du CAP 2015 à la présidentielle.

« Ceux qui ne se sont pas aperçus au départ, se sont finalement rendus compte aujourd’hui que c’est UNIR (Union pour la République / UNIR/ Parti au pouvoir) qui bloque les choses. Il y a 91 députés et les gens disent que c’est l’ANC qui bloque les choses avec 16 députés. Alors qu’on besoin de 73 députés pour adopter cette loi. En réalité, l’ANC seule ne peut pas bloquer les choses », a-t-il martelé.

Depuis quelques jours, les responsables de l’ANC et du parti au pouvoir ne cessent de s’accuser de bloquer les discussions en commission à l’Assemblée nationale, chacun donnant ses raisons et arguments.

Les responsables de l’UNIR accusent les députés de l’ANC de multiplier les « obstacles procéduraux et manœuvres dilatoires » pour bloquer le vote du texte.

« UNIR n’a jamais refusé quoi que ce soit. Aujourd’hui, c’est clair que l’ANC ne veut pas les réformes », avait souligné vendredi dernier Christophe Tchao, le président du groupe parlementaire UNIR, lors d’une conférence de presse.

Le principal sujet tourne autour de la candidature du président Faure Gnassingbé (élu en 2005 et réélu en 2010) à la prochaine présidentielle. Les députés de l’ANC tentent de lui barrer la route pour une troisième candidature, stratégie qui n’est pas du goût des députés du parti au pouvoir qui ont déjà rejeté en juin dernier, un projet de loi introduit par le gouvernement, faute de « consensus » sur le sujet. Dans l’actuelle constitution, le mandat présidentiel n’est pas limité.

Pour les députés de l’ANC, une fois les réformes adoptées, la disposition relative à la limitation du mandat, prendra immédiatement effet. FIN

Edem Etonam EKUE

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