Des partisans de l’opposition et du pouvoir sont montés au créneau, au lendemain de la fixation par la Cour constitutionnelle, des dates des élections au Bénin.
La Cour a, dans une décision rendue publique samedi dernier, fixé les dates de la tenue des élections législatives au 26 avril 2015 et des municipales et communales au 31 mai 2015. L’opposition a toujours exigé les élections locales, avant les législatives.
Selon Clotaire Olohidé, membre du Parti alternatives citoyenne et de la Plateforme démocratique (Opposition), cette décision est une « volonté des sages de la Cour de valider le plan de Boni Yayi de vouloir organiser les élections législatives avant les des municipales communales et locales ».
Pour Benoît Dègla, membre des Forces Cauris pour Bénin Emergent (FCBE/Pouvoir) la Cour constitutionnelle a pris « ses responsabilités pour sauver la démocratie même si elle est tardive ».
A en croire cet ancien ministre de la Sécurité publique du président Boni Yayi, « si l’opposition avait joué un jeu franc dans le dialogue politique engagé par le gouvernement, nous ne serons pas là ».
Le dialogue entre l’opposition et le parti au pouvoir a du plomb dans l’aile, l’opposition ayant claqué les portes d’un « comité préparatoire » des discussions.
La Cour « ne devrait pas attendre que les choses s’empirent avant de se saisir du dossier », a-t-il souligné.
Rappelons que l’opposition a manifesté à plusieurs reprises notamment en décembre dernier à Porto-Novo et à Cotonou pour exiger la tenue des élections, prévues depuis 2013. FIN
En Photo: Théodore Holo, le président de la Cour constitutionnelle
De Cotonou, Sènankpon Pérez LEKOTAN/Rédaction
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