« …Moi, j’ai fini, oubliez-moi, Yayi Boni n’est pas éternel », a déclaré vendredi dernier le chef de l’Etat béninois Boni Yayi, lors du dialogue qu’il a initié, suite à des remous sur le plan politique. L’opposition avait brillé par son absence aux discussions.
La rencontre qui s’est tenue dans la salle des ambassadeurs de la Présidence de la République et présidée par Boni Yayi, a connu la participation outre des membres du gouvernement, des présidents des institutions de la République, des députés à l’Assemblée nationale, des chefs de partis politiques de la mouvance présidentielle, des membres des bureaux du Conseil d’orientation et de supervision de la Liste électorale permanente informatisée (Cos-Lépi).
Dans son discours, le président béninois a délivré un message franc et direct à l’endroit de la classe politique et surtout celle de l’opposition qui a boycotté la séance, dénonçant « l’impréparation » avant les assises.
« …Moi, j’ai fini, oubliez-moi, Yayi Boni n’est pas éternel », a martelé Boni Yayi.
« Nous n’avons pas attendu Dakar avant d’annoncer notre départ du pouvoir en 2016. Nous l’avons dit et répété devant le Pape, à la Maison Blanche, à l’Elysée, à l’Union Africaine…, faites-moi confiance », a-t-il souligné.
Le président béninois a mis tous les acteurs de la classe politique devant leurs responsabilités. « Le peuple m’a écouté, il a les yeux rivés sur la classe politique nationale, et attend les élections », a-t-il indiqué. Pour-lui, tous les béninois doivent travailler, fin que la tension politique et sociale se calme.
Au sujet des différentes marches prévues jeudi prochain, le chef de l’Etat dis ne jamais interdire à quelqu’un d’exprimer son mécontentement : « Je n’ai jamais refusé à quelqu’un de marcher ».
La plateforme des forces politiques et sociales de progrès pour des élections crédibles sera dans les rues de Cotonou le 11 décembre pour exiger notamment l’ouverture d’un dialogue politique, l’organisation des élections locales, communales et municipales dans les meilleurs délais, en tout cas avant les législatives. FIN
De Cotonou, Sènankpon Pérez LEKOTAN/Rédaction
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