A Mandouri, des leaders communautaires appellent à lever les pratiques coutumières qui entravent l’accès des femmes à la terre

Des leaders communautaires et parajuristes de la préfecture de Kpendjal, réunis à Ogaro (704 km au nord de Lomé), ont appelé les autorités à lever les pratiques coutumières qui entravent l’accès des femmes à la terre dans cette localité.

Cet appel est contenu dans la déclaration dite «Déclaration d’Ogaro» formulée à l’issue de deux sessions de formation sur le droit des femmes à la propriété foncière, initiées par le Réseau Femme et Développement des Savanes (REFED/S).

Les participants invitent également les chefs traditionnels de la préfecture de Kpendjal à mettre en place au niveau communautaire, des mécanismes de règlement équitable des conflits fonciers et à veiller au bon fonctionnement des cadres de concertation et de dialogue sur le foncier mis en place dans les 11 cantons de la préfecture.

Ils demandent en outre au REFED/S d’accompagner les femmes de cette préfecture victimes de violences liées aux conflits, pour une assistance.

Ces sessions de formations se situent dans le cadre de la mise en œuvre du projet «Plaidoyer pour le renforcement du droit des femmes à la propriété foncière dans la préfecture de Kpendjal, Togo-région des Savanes», financé par le 10e FED à travers le Projet d’Appui à la Société Civile pour la Réconciliation Nationale (PASCRENA).

Elles ont pour objectif, d’amener les leaders communautaires et parajuristes à promouvoir l’exercice du droit de propriété foncière des femmes dans le Kpendjal en vue de réduire les conflits fonciers.

Il s’agit selon les organisateurs, de donner l’opportunité à ces leaders locaux de réfléchir autour du problème de l’accès des femmes à la terre, en proposant des stratégies locales…

Les travaux ont été ouverts par le préfet de Kpendjal, YouaYacoubou, qui a félicité et encouragé le REFED/S pour cette action qui, selon lui, est un défi car, a-t-il affirmé, «il n’est pas facile de changer des mentalités ancrées depuis des millénaires».

La coordinatrice régionale du REFED/S, Mme Kabissa-Lamboni Confort, a pour sa part, exprimé sa reconnaissance au PASCRENA pour son appui affirmant que la discrimination à l’égard des femmes est considérée comme un conflit et la protection des droits de celles-ci est devenue une préoccupation dans le Kpendjal.

Dans les Savanes, seules, 2,6% des femmes ont accès à la terre pour la production animale et végétale. FIN

De retour de Ogaro, Djibril Kérol

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