Commémorée chaque 11 octobre, la journée internationale de la fille a été célébrée samedi dernier à Lomé à travers une conférence-débat qui tenue au lycée de Tokoin de Lomé. En raison de la grande pluie qui s’est abattue sur la ville de Lomé samedi, beaucoup d’élèves jeunes filles non pu faire le déplacement.
Ce qui a poussé les organisateurs à programmer une autre séance ce mercredi. Cette conférence-débat placée sous le thème « renforcer les capacités des filles, briser le cycle de la violence » a donc été initiée par le ministère en charge de l’action sociale en partenariat avec l’ONG FAWE-Togo (Forum des Éducatrices Africaines).
La célébration de la journée de la fille, vise à interpeller l’opinion internationale sur les discriminations et inégalités dont sont victimes les filles du simple fait de leur jeune âge et de leur sexe.
M. Koffi Gani directeur de cabinet du ministère de l’action sociale a présidé cette rencontre. L’objet principal de cette conférence est de sensibiliser ces jeunes élèves sur les moyens à mettre en œuvre pour lutter efficacement contre les différentes violences dont elles sont victimes.
« A travers cette rencontre, nous avons échangé avec ces jeunes élèves sur le thème retenu pour la célébration de cette journée. Nous sommes venus sensibiliser ces jeunes filles qui sont les femmes leaders de demain sur les outils et les mécanismes qu’elles peuvent utiliser pour ne pas tomber dans le cycle de la violence. Nous voulons que les filles togolaises aient confiance en elles-mêmes et surtout qu’elles évitent d’être timides, car la timidité est un élément qui les amène à tomber dans la violence basée sur le genre », a expliqué M. Gani.
Ces filles ont relevé durant cette rencontre, plusieurs types de violence dont elles sont victimes surtout en milieu scolaire.
« Nous sommes victimes de violences sexuelles à travers les harcèlements sexuels que nous subissons de la part de nos camarades garçons, mais aussi de la part de nos professeurs. Nous sommes aussi victimes des violences psychologiques et morales qui ne nous aident pas à nous émanciper en tant que filles », a indiqué une jeune élève de la classe de première A4.
Il faut noter que le gouvernement togolais combat depuis quelques années les violences basées sur le genre au Togo. Un numéro vert, le 1011 est à la disposition des femmes pour signaler toutes formes de violences à leur égard.
L’apothéose de cette journée internationale de la fille est prévue le 23 octobre prochain au Palais des congrès de Lomé.
Rappelons qu’au Togo, la prévalence des violences sur le genre dans les ménages à l’encontre des filles de 9 à 18 ans est de 62,5% pour les violences physiques, 91,1%, pour les violences psycho-morales, 5,5% pour les violences sexuelles, 25% pour les violences économiques, 21,1% pour les violences institutionnalisées et 22,5% pour les discriminations (selon l’étude réalisée par le ministère de la promotion de la femme en 2010). FIN
Chrystelle MENSAH
Savoir News, La Maison de L’INFO
