Prochain sommet de l’UA à Lomé sur la piraterie maritime : Les Etats-Unis vont accompagner le Togo pour la « bonne tenue » de cette grande rencontre (Mme Linda Thomas-Greenfield)

Les Etats-Unis vont accompagner le Togo pour la « bonne tenue » du sommet de l’Union Africaine prévu en octobre 2015 à Lomé sur la piraterie maritime, affirmé ce mardi à New York la secrétaire d’Etat adjointe américaine pour l’Afrique Mme Linda Thomas-Greenfield, après un entretien avec le chef de l’Etat togolais Faure Gnassingbé.

Le président togolais séjourne à New York dans le cadre de la 69è Assemblée générale des Nations Unies. Mme Linda Thomas-Greenfield et Faure Gnassingbé se sont penchés sur deux grands sujets d’actualité : la protection des espèces sauvages et la piraterie maritime.

« Nous nous sommes rencontrés pour échanger sur des sujets d’intérêt commun. Les grands sujets abordés portent sur le trafic des espèces sauvages et la sécurité maritime. Nous avons également parlé du sommet sur la sécurité maritime que le Togo va abriter l’année prochaine », a déclaré Mme Linda Thomas-Greenfield à la sortie de l’audience.

« Nous encourageons la tenue de ce sommet et nous allons travailler avec le Togo pour la bonne organisation de ce sommet. Nous travaillons déjà avec le Togo dans le domaine de la sécurité maritime surtout dans le golfe de guinée où le Togo joue un rôle clé », a-t-elle souligné.

Les Etats-Unis appuient ces dernières années, les efforts du gouvernement à lutter efficacement contre la piraterie maritime. Outre l’appui en matériels, ils ont offert au Togo trois « vedette rapide de classe Defender ».

Les vedettes Defender sont capables d’atteindre des vitesses supérieures à 46 nœuds (85km/h) et ont une portée de 150 à 175 miles nautiques (324 km), en fonction de la classe.

Le choix porté sur Lomé pour abriter ce sommet s’explique par le fait que le Togo avait inscrit, à l’ordre du jour de la 23ème Session ordinaire de la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de l’Union Africaine (UA), tenue à Malabo (Guinée Equatoriale), le point sur la piraterie maritime.

Cette proposition a été très favorablement accueillie par la Conférence, qui a perçu la proposition togolaise comme étant le premier acte concret entrant dans le cadre de la mise en œuvre de la Décision sur la stratégie africaine intégrée pour les mers et les océans à l’horizon 2050 (Stratégie AIM 2050).

Précisons que le Togo est résolument déterminé ces dernières années à en découdre avec les pirates qui constituent une menace grandissante pour les pays à façade maritime et pour le monde entier ».

Selon les récentes statistiques du Bureau International Maritime (IBM), les attaques attribuées à des pirates à travers le monde sont passées de 439 à 297 en 2011.

La chute est particulièrement spectaculaire sur les côtes somaliennes. En 2012, elles sont passées de 160 à 49 sur des navires croisant en mer.

En revanche, le phénomène prend de l’ampleur en Afrique de l’Ouest. Plus de 40 attaques ont eu lieu en Afrique de l’Ouest lors des neuf premiers mois de 2013 et 7 bateaux y ont été pris en otage sur un total de 10 dans le monde, affichent les chiffres de l’IBM. Fin juillet 2013, la gendarmerie togolaise a son côté, mis la main sur neuf pirates, auteurs d’une attaque d’un tanker au large des côtes togolaises.

Le Togo s’est doté de moyens importants pour assurer la sécurité de ses côtes.

Le pays dispose d’un centre de surveillance maritime créé en 2007. Ce centre surveille les eaux territoriales du Togo ainsi qu’une partie de la Zone Economique Exclusive (ZEE). Deux patrouilleurs ont été commandés par le gouvernement togolais sur les fonds propres de l’Etat. L’un de ses patrouilleurs a été livré en avril dernier.

Par ailleurs, la rade de Lomé abrite en moyenne plus de 70 navires par jour. Ces navires choisissent les espaces maritimes du Togo pour leur sécurité et les opérations de transbordement de carburant à la mer.

Les autorités togolaises ont également mis en place une organisation, en vue de lutter efficacement contre tous les actes illicites en mer, notamment la piraterie maritime dans les eaux togolaises et celles du Golfe de Guinée : le +Haut Conseil pour la Mer+ qui a tenu sa première réunion lundi dernier au palais, sous la présidence du président Faure Gnassingbé. FIN

En Photo: Mme Linda Thomas-Greenfield et Faure Gnassingbé ce mardi à New York

De New York, Ambrosine MEMEDE / Rédaction

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