Ebola : une vingtaine de jeunes du Grand-Lomé formés lundi sur les mesures de prévention de la fièvre hémorragique à virus Ebola, initiative de WANEP Togo avec le soutien de la Croix-Rouge

Une vingtaine de jeunes venus du Grand-Lomé ont été formés lundi à Lomé sur les différentes mesures de prévention de la fièvre à virus hémorragique Ebola qui sévit dans la région ouest-africaine, par un point focal de la Croix-Rouge togolaise sur initiative du WANEP-TOGO (Réseau Ouest-Africain pour l’édification de la Paix-Togo), a constaté un journaliste de Savoir News.

Il s’est agi pour les responsables de cette structure de faire prendre conscience à ces jeunes de la réalité de cette maladie dans la sous-région, de son du caractère virulent, mais aussi de les amener à connaître et à maîtriser les mesures préventives, afin qu’ils deviennent des relais dans leurs cellules familiales, dans leurs quartiers et dans leur entourage.

« Cette séance nous a permis de sensibiliser les jeunes ici réunis sur la fièvre hémorragique à virus Ebola. Il s’agissait pour nous de leur transmettre la bonne information et non les rumeurs, afin qu’ils aillent à leur tour sensibiliser leurs communautés, leurs proches sur les moyens de prévention de cette maladie. En clair, nous leur avons parlé de la maladie, de ses signes précurseurs, de ses modes de transmission et de contamination mais aussi et surtout des moyens de prévention de cette maladie. Ils ont maintenant acquis toutes les informations empiriques relatives à cette maladie ; ce qu’il faut savoir retenir et comprendre par rapport à elle. C’est à eux de porter l’information partout où ils seront pour que l’objectif qui est +zéro cas de malade Ebola au Togo+ soit atteint », expliqué M. Eric Kuété Daisher, formateur de la Croix-Rouge, et facilitateur de l’atelier.

Tous les participants se sont dits satisfaits d’avoir pris part à cet atelier. Ils se sont engagés par la même occasion à devenir des relais dans leurs communautés respectives, afin que les informations qu’ils ont reçues puissent produire le résultat escompté : zéro cas d’Ebola au Togo.

« Nous avons eu les informations nécessaires sur le virus Ebola. Nous avons été sensibilisés sur ses modes de préventions et les signes précurseurs. En tant qu’animatrice de développement, je compte porter ce message à mon entourage, et impliquer les associations et groupements avec lesquels je travaille dans la lutte pour prévenir ce mal au Togo », a confié Mme Béatrice Agbi, Animatrice de développement.

« C’est la toute première fois que je participe à un atelier de formation sur Ebola. Etant un responsable d’une association qui lutte déjà contre le paludisme, je compte divulguer les informations que j’ai reçues aujourd’hui et me servir de mon association comme tremplin pour porter ces informations reçues à mes proches, au bureau, à mes collègues partout où besoin sera », a renchéri Edem Ametepé Otsri, président de l’Association IJELP.

La fièvre hémorragique à virus Ebola a déjà fait 2.630 morts en Afrique de l’Ouest depuis le début de l’année, selon le dernier bilan de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS).

Au Togo où aucun cas déclaré n’est enregistré, les autorités ne cessent d’intensifier la sensibilisation.

Notons que la fièvre hémorragique à virus Ebola qui sévit actuellement dans plusieurs pays de la sous-région ouest-africaine est une maladie virale très contagieuse et mortelle dans 50 à 90% des cas. Il est causé par un virus du même nom. Elle se transmet par contact avec un sujet infecté (animal ou homme) et se manifeste sous forme de fièvres prolongées accompagnée de douleur abdominale, articulaire ou corporelle, des diarrhées, et des vomissements avec des difficultés à avaler ou respirer et un saignement (bouche, yeux, nez oreilles, anus) 2 à 21 jours après la contamination. Son réservoir naturel jusqu’à ce jour se trouverait essentiellement dans les forêts et savanes. Aucun traitement (sérum, vaccin, médicament) n’est encore homologué à ce jour pour la soigner.

Toutefois, certains gestes simples peuvent permettre de s’en protéger : éviter de toucher toute personne suspectée d’être malade, de rentrer en contact avec ses liquides biologiques et de consommer ou de toucher les animaux de brousse. Il faut aussi mettre en pratiques les règles élémentaires d’hygiènes comme se laver régulièrement les mains avec de l’eau et du savon. Et d’appeler le 111 lorsqu’on est en présence de tout cas suspect. FIN

Sosthène Houmey-Hakeh

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