Entamé depuis fin juillet, le conclave Collectif Sauvons le Togo (CST) / Coalition Arc-en-ciel (Opposition) ne finit jamais. Autant de réunions tenues à huis clos, mais rien de potable pour le moment. A travers ce conclave, ces deux regroupements entendent (i) harmoniser leurs points de vue, afin d’arracher les réformes politiques (ii) et désigner un candidat unique à la présidentielle de 2015.
Les jours passent, les institutions (la Cour constitutionnelle et la Commission Electorale Nationale Indépendante) se mettent en place…. bref, le train de la présidentielle a vraiment démarré.
Et au sein de ces deux regroupements, certains leaders se posent déjà mille et une questions, l’ambiance n’étant plus celle qui a prévalu au début du +remariage+.
En tout cas, certains n’ont plus espoir et ils n’hésitent plus l’exprimer à visage découvert.
Gerry Taama, le président du Nouvel Engagement Togolais (NET) et membre de la Coalition Arc-en-ciel a, pour la première fois « perdu la foi ».
« Après mon bac, à 20 ans, j’ai coupé les ponts avec ma famille et vécu a Lomé de menus boulots, tout en poursuivant mes études, je n’ai jamais perdu la foi. A 22 ans, par esprit d’aventure, j’ai fait une traversée Lomé-Siou à velo, en deux jours et demi, en dormant dans des écoles, je n’ai jamais perdu la foi. A 24 ans, j’ai intégré Saint-Cyr. La formation était dure, dans un univers pas forcément ouvert aux étrangers, je n’ai jamais perdu la foi En 2003, j’ai été engagé dans la crise ivoirienne, je suis allé au feu, des conards m’ont tiré dessus, j’en ai pas descendu, mais je les aurai eu dans la ligne de mire que je n’aurai pas hésité, je n’ai jamais perdu la foi. En 2008, j’ai démissionné de l’armée. Ça été dur, j’ai été mis aux arrêts de forteresse, au camp des bérets rouge à Kara, je n’ai jamais perdu la foi », a longuement relaté M.Taama sur sa page facebook.
« Depuis que je me suis engagé en politique aux cotés de l’opposition, j’ai presque tout perdu, mais jamais je n’ai perdu la foi. Depuis deux mois, nous (opposition) sommes entrés en conclave, et pour la première fois, j’ai perdu la foi », a-t-il avoué avant de pousser : « Que Dieu ait pitié des Togolais ».
Est-ce un appel au secours ou un cri d’alarme ? Les jours à venir nous le diront. FIN
Junior AUREL
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