Mandat présidentiel/+Effet immédiat+: Faure Gnassingbé, candidat déjà « choisi » par des mouvements et associations proches du pouvoir

Des mouvements et associations proches du pouvoir, regroupés au sein de la « Majorité silencieuse » ont déjà « choisi » leur candidat à la présidentielle de 2015 : « Faure Gnassingbé, rassembleur, et personnage ancré dans la modernité, garant de la stabilité et de la paix sociale ».

Les responsables de ces différentes associations et mouvements étaient montés au créneau ce samedi lors d’un meeting animé sur une place publique à Hedzranawoé (un des quartiers populaires de Lomé).

Cette sortie faite suite aux débats qui font grands bruits au sein de la classe politique, sur la limitation du mandat présidentiel.

Pour les principaux partis politiques de l’opposition, le mandat doit être limité avec +effet immédiat+, exigence qui vise le président Faure Gnassingbé, élu en 2005 et réélu en 2010. Mais l’actuelle constitution n’a pas encore limité le mandat présidentiel : « Le président de la République est élu au suffrage universel direct et secret pour un mandat de 5 ans. Il est rééligible » (article 59).

Le sujet a même fait l’objet de débats lors du dialogue tenu récemment entre les responsables des partis politiques parlementaires (pouvoir et opposition). La question du mode de scrutin était aussi au menu des discussions.

« Nous, nous avons fait le choix de Faure Gnassingbé qui reste un assembleur, un personnage ancré dans la modernité, garant de la stabilité et de la paix sociale dans le pays », a déclaré Koffi Agbessi, coordinateur général de la « Majorité silencieuse ».

Selon lui, que l’élection présidentielle soit à deux tours ou à un tour, la victoire de Faure Gnassingbé « ne fait aucun doute », car « ces réalisations parlent de lui ».

La « Majorité silencieuse » invite les togolais au « respect de la loi fondamentale actuellement en vigueur qui n’est nullement limitatif de mandat présidentiel, tant que le Parlement ou le peuple n’a pas voté une nouvelle la contredisant ».
« Tout individu arguant du contraire, n’est pas démocrate et développe des velléités de putschiste et devrait être traité comme tel », a souligné M.Agbessi (Photo).

C’est la deuxième sortie de la « Majorité silencieuse » en moins d’un mois. Le 16 mai dernier, des responsables de ces mouvements et associations proches du pouvoir, avaient clairement affiché leur position par rapport au dialogue politique, précisant que l’Assemblée nationale « doit retrouver ses prérogatives » pour devenir le « cadre de référence » des débats portant sur les réformes constitutionnelles et institutionnelles, en vue de la présidentielle de 2015.

Rappelons que ces mouvements et associations ont surtout soutenu le chef de l’Etat togolais Faure Gnassingbé lors de la présidentielle de 2010. FIN

Ambroisine MEMEDE

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