Lancement jeudi à Lomé du Rapport /2013 du CNUCED sur les pays les moins avancés, suivi de débats très enrichissants

Le Rapport /2013 sur les pays les moins avancés (PMA) de la Conférence des Nations Unies sur le Commerce et le Développement (CNUCED) portant sur le commerce et le développement, a été lancé ce jeudi à Lomé, a constaté un journaliste de l’Agence Savoir News.
Intitulé « croissance créative d’emploi pour un développement équitable et durable », ce rapport avait été officiellement présenté le 20 novembre 2013 à Genève.

Ont pris part ce jeudi à la cérémonie de lancement de ce rapport: Mme Khardiata Lo Ndiaye (Coordonnatrice résidente du Système des nations Unies et Représentante résidente du PNUD), Kokou Djossou Sèmodji (ministre de la planification) et Kako Kossivi Nubukpo (ministre auprès de la présidence de la République, chargé de la prospective et de l’évaluation des politiques publiques).

Edmond Comlan Amoussou, directeur de l’Agence Nationale Pour l’Emploi (ANPE) et Jean-Marie Noagbodji, Directeur de Café Informatique, étaient aussi présents.

Par ses rapports, la CNUCED assiste les responsables politiques dans la prise de décisions bien informées et dans la promotion des politiques macroéconomiques susceptibles de venir à bout des disparités économiques à l’échelle mondiale.

Les travaux de la CNUCED complètent ceux du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) sur le développement humain et du Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA) sur les dynamiques de populations etc…

Selon l’Organisation des Nations Unies, les PMA sont les pays les plus pauvres et les plus faibles du monde.

Au total 49 pays (34 en Afrique dont le Togo, 9 en Asie, 1 dans les Caraïbes, et 5 dans les Pacifiques) sont classés par les Nations Unies sous la dénomination +PMA+. La liste des PMA est réexaminée tous les trois ans par le Conseil Economique et Social d’après les recommandations du comité des politiques de développement.

Selon Mme Khardiata Lo Ndiaye, le thème du Rapport /2013 sur les PMA n’est pas nouveau dans la sphère mondiale, encore moins au Togo.

« Les autorités togolaises ont très tôt compris la nécessité de mener une politique de création d’emplois pour un développement harmonieux. Cependant, la valeur ajoutée de ce rapport réside dans le fait qu’il est centré sur les PMA, et qu’il prend en compte leurs spécificités », a-t-elle souligné.

« Ce rapport passe en revue, toutes les contraintes qui pèsent sur l’amélioration de la situation de l’emploi. Il fait référence aussi aux données démographiques selon lesquelles sur le marché de l’emploi à l’échelle des PMA, tous les ans, 16 millions de nouveaux arrivants, seront sur le marché de l’emploi à la recherche d’opportunités de travail. C’est une situation qui interpelle l’Afrique dont le Togo. Le Togo a déjà une Stratégie de Croissance Accélérée et de Promotion de l’Emploi (SCAPE) qui prend en compte la création d’emplois, qui met l’accent sur la croissance inclusive génératrice de richesses et qui assure aussi la distribution de ces richesses au niveau des populations (…) », a-t-elle indiqué.

Mme Khardiata Lo Ndiaye n’a pas manqué de souligner quelques « éléments pertinents » de ce rapport: le rapport fait le constat qu’entre 2002 et 2008, le taux annuel de croissance moyenne dans les pays les plus pauvres a été fort (autour de 7,5%). Malgré les crises successives avec leurs chocs exogènes, ce taux est demeuré robuste (5,2% entre 2009 et 2013).

« De même les PMA connaissent un boom démographique avec un doublement de la population entre 2010 et 2050 avec un taux moyen de croissance démographique de 2,3% par an. Ce taux est 2 fois supérieur au taux de croissance démographique dans les autres pays en développement et presque 5 fois supérieur à celui dans les pays développés », a-t-elle poursuivi.

« Un autre constat est que les emplois existants ne sont pas des emplois de qualité. Ils sont pour la plupart dans le secteur informel avec des rémunérations insuffisantes, des conditions de travail précaires et sans protection sociale », a relevé la Représentante résidente du PNUD.

Le ministre chargé de la prospective et de l’évaluation des politiques publiques, a pour sa part, mis un accent particulier sur les approches de solutions. Il a dégagé trois éléments dont les politiques macroéconomiques.

« Ce rapport suggère fortement que le développement passe par des investissements massifs en infrastructures. Le rapport met l’accent sur le rôle de banques publiques de développement qui pourraient palier la faiblesse du crédit au secteur privé », a précisé Kako Kossivi Nubukpo.

Des débats très enrichissants ont suivi la présentation de ce rapport. Le panel était composé de quatre personnalités: Kossivi Nubukpo, Edmond Comlan Amoussou, Jean-Marie Noagbodji et Dr Akilou Amadou, enseignant chercheur à l’Université de Lomé et Directeur par intérim du Centre Autonome d’Etudes et de Renforcement des Capacités pour le Développement au Togo (CADERDT). FIN

En Photo: Mme Khardiata Lo Ndiaye remettant une copie du rapport à M. Kossivi Nubukpo

Junior AUREL

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