Quelque 700 jeunes artisans issus de 10 corps de métiers ont reçu ce samedi à Blitta (environ 275 km au nord de Lomé) de kits d’outillages destinés à faciliter leur insertion socioprofessionnelle lors d’une cérémonie officielle présidée par le chef de l’Etat Faure Gnassingbé, a constaté une envoyée spéciale de l’Agence Savoir News.
Plusieurs ministres parmi lesquels Mme Victoire Tomégah-Dogbé du développement à la base, de l’artisanat, de la jeunesse et de l’emploi des jeunes et Gilbert Bawara de l’administration territoriale ont assisté à cette cérémonie.
Avant la remise de ces kits, le chef de l’Etat s’est entretenu avec quelque 130 délégués des artisans du Togo au centre des jeunes de Blitta, afin de mieux connaître les problèmes majeurs auxquels font face les artisans de nos jours : manque d’équipements dans les centres artisanaux, mévente des produits, manque de bourses de formation des artisans à l’étranger etc…
La cérémonie officielle de remise des kits s’est déroulée au Lycée de Blitta, cérémonie présidée de bout en bout par le président de la République. Les autorités locals ainsi qu’une foule nombreuse ont également assisté à cette cérémonie riche entretenue par certains artistes de la chanson togolaise dont Déla Délali, Finiki et le groupe Toofan. Plusieurs groupes folkloriques étaient aussi au rendez-vous.
D’une valeur de 210 millions de F.CFA, ces kits ont été remis à ces jeunes artisans dans le cadre du Projet d’Appui à l’Insertion Socioprofessionnelle des Jeunes Artisans (PAIPJA), piloté par le ministère du développement à la base, de l’artisanat, de la jeunesse et de l’emploi des jeunes depuis mars 2011.
Les bénéficiaires de ces kits sont des menuisiers, soudeurs, mécaniciens, coiffeurs, couturiers et maçons venus des préfectures de l’Avé, du Zio, du Golfe, de Blitta, de Sotouboua, de Tone, de Cinkassé, de Haho, d’Agou, de Kozah et de la Kéran.
Les kits sont composés notamment de postes à souder, de règles métalliques, de règles perroquets, de scies à dos, de rabots double, de limes plates, de tondeuses électriques, de machines à coudre et de séchoirs.
Le PAIPJA est financé en grande partie par l’Etat togolais avec une contribution de la présidence de la République et du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD). Il a pour finalité de faciliter l’installation des jeunes diplômés de la formation professionnelle en leur offrant une formation en entreprenariat pour leur permettre de mieux gérer et pérenniser leurs activités d’une part et en leur apportant d’autre part un appui matériel pour renforcer leurs moyens de production et de travail.
Le projet vise aussi à promouvoir et à encourager l’auto emploi comme meilleur créneau pour minimiser la proportion des jeunes touchés par le fléau du chômage et contribuer à la création de la richesse.
Au total 2.000 jeunes artisans ont bénéficié de kits d’outillage dans le cadre de ce projet. Trois autres vagues ont déjà reçu ces kits :
une première vague de 600 artisans avait bénéficié en mars 2011 à Tsévié de ces kits d’une valeur de 75 millions de F.CFA.
une deuxième vague de 400 jeunes artisans en juillet 2012 pour une valeur de 110 millions de F.CFA au cours d’une cérémonie à Amlamé dans l’Amou.
une troisième vague de 300 jeunes en avril dernier à Niamtougou pour une valeur de 108 millions de F.CFA.
Selon la ministre du développement à la base, ce projet vise à contribuer à la création de la richesse et à la réduction de la pauvreté au Togo. Le PAISJA vise plus précisément à gérer les emplois directs et indirects et donc à résorber le problème de chômage des jeunes dans le domaine de l’artisanat.
« La jeunesse a aujourd’hui toute les raisons de croire en un avenir meilleur au regard des nombreuses actions en cours et visant l’accroissement, l’extension des opportunités d’emplois et d’insertion socio économique d’un grand nombre de jeunes », a souligné Mme Tomégah-Dogbé.
Au cours de la cérémonie, huit autres artisans ayant bien géré des financements qu’ils ont reçus, ont été félicités par le chef de l’Etat.
Rappelons qu’au Togo, plus de 600.000 personnes, pour la plupart des jeunes, exercent une activité dans le secteur de l’artisanat.
Environ 131 activités artisanales sont inventoriées et réparties dans 60 corps de métiers, lesquels sont classés dans 8 branches d’activités notamment la petite restauration et l’agroalimentaire, les mines, les carrières, la construction et le bâtiment, la fabrication métallique, la mécanique, l’électromécanique, l’électricité et l’électronique. FIN
En Photo: Faure Gnassingbé remettant de l’attestion à l’une des artisans
De retour de Blitta, Chrystelle MENSAH
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