Lutte contre la faim et la malnutrition / Distinction reçue par Faure Gnassingbé: Les stratégies mises en œuvre par le gouvernement, exposées aux journalistes

L’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO), a décerné le 16 juin dernier (lors de la 38ème session de l’Institution) au chef de l’Etat togolais Faure Gnassingbé, une distinction pour les « progrès exceptionnels réalisés par le Togo en matière de lutte contre la faim et la malnutrition ».

La distinction lui a été décernée par l’agence onusienne lors d’une cérémonie au cours de laquelle, le Togo a été « chaleureusement félicité pour avoir réussi à atteindre dans les délais fixés par la Communauté internationale, l’Objectif du Millénaire pour le développement (OMD N°1) qui est le plus ambitieux en réduisant de moitié ».

Selon la FAO, le Togo fait partie des pays qui ont enregistré des « résultats spectaculaires » en matière de lutte contre la faim et la malnutrition ; car le nombre de personnes sous-alimentées a été réduite de moitié de 1990 à 2012, la prévalence de la sous-alimentation sur le territoire national passant de 32,8% à 16,5% pour la même période.

Faure Gnassingbé a alors dédié la distinction au monde paysan, « véritable cheville ouvrière » de la lutte contre la faim et la malnutrition au Togo et a invité tous les togolais « à prendre toute la mesure des succès qu’il est possible de réaliser ensemble ».

Ce samedi, la distinction reçue par Faure Gnassingbé a été présentée aux professionnels des médias lors d’une rencontre animée par les ministres Ouro-Koura Agadazi de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche et Mawussi Djossou Sèmodji de la planification, du développement et de l’aménagement du territoire, a constaté un journaliste de l’Agence Savoir News.

Les journalistes ont été également mieux outillés sur les « multiples démarches et réflexions stratégiques globales conduites depuis 2007 en vue de définir des voies d’un développement originales adaptées aux enjeux et problématiques du moment ».

« Nous avons fait des efforts considérables, si nous voyons d’où nous venons. Car nous venons de très loin. Nous devons maintenant souder les coudes pour obtenir la deuxième moitié », a souligné Mawussi Djossou Sèmodji.

« Nous n’avons pas dit que nous avons réduit la pauvreté à zéro. Nous sommes passés de 32,8% de sous-alimentés à 16,5%. Il y a encore les 16% restants. Les institutions internationales ont reconnu les progrès considérables qui ont été faits. Nous devons en être fiers et poursuivre les efforts ensemble pour qu’on puisse réduire la pauvreté à zéro », a-t-il indiqué.

Le ministre de l’agriculture a de son côté, rappelé les exploits de ces quatre dernières années, affirmant que le Togo est devenu un réservoir des produits vivriers ».

« Nous sommes capables de réaliser de grands exploits. Il faudrait seulement qu’on se mette au travail et qu’on soit discipliné », a précisé le Colonel Ouro-Koura Agadazi, regrettant le traitement de ce prix reçu par Faure Gnassingbé par certains journaux privé.

Au menu des démarches et réflexions stratégiques globales conduites depuis 2007 par le gouvernement, quatre éléments principaux: le renforcement de la gouvernance, la consolidation des bases d’une croissance forte et durable, le développement du capital humain et le développement à la base et réduction des déséquilibres régionaux.

Grâce à cette politique et surtout aux efforts d’investissement du gouvernement dans le secteur, la croissance moyenne de la production agricole est passée de 2,6% entre 1991 et 2005 à 3,9% entre 2005 et 2008.

Les produits céréaliers qui ont enregistré un résultat déficitaire de 87% à 97% entre 2005 et 2007 ont connu un excédent de 113% de 2009 à 2012. La livraison de céréales au Programme Alimentaire Mondial (PAM) pour le sahel a aussi augmenté, passant de 4.000 tonnes à 30.000 tonnes de 2010 à 2012.

« Le processus participatif et inductif du Programme National d’Investissement Agricole et de Sécurité Alimentaire (PNIASA) a imprimé une dynamique de développement de synergie entre les différents partenaires », a mentionné le ministre de l’agriculture.

Lancé le 9 février 2012, le PNIASA a pour but d’accroître à l’horizon 2015, le revenu des exploitants agricoles et de contribuer à l’amélioration de la balance commerciale.

Mais, beaucoup de défis restent à lever. Il faut un aménagement hydro agricoles (15% des superficies aménageables cultivées dont seulement 2,7% aménagés et 2,6% des superficies irriguées équipées en systèmes hydro-agricoles) et une mécanisation agricole (89% des superficies labourées à la main, 10% à la culture attelée et 1% avec des équipements motorisés).

Le gouvernement devra également régler les problèmes relatifs au capital foncier (plus de 25 % des superficies cultivables exploitées), à l’accès aux intrants (16% des terres reçoivent des engrais) et aux déficits en produits carnés de 50% et en produits halieutiques de 70%. FIN

En Photo: Les ministres Sèmodji (à gauche) et Agadazi lors de la rencontre avec les journalistes ce 22 juin 2013

Junior AUREL

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