Le Collectif « Sauvons le Togo » exige la libération « inconditionnelle » et « immédiate » d’Olivier Poko Amah

Le Collectif « Sauvons le Togo » (CST) a exigé mardi, la libération « inconditionnelle » et « immédiate » de l’ancien officier supérieur de la gendarmerie Olivier Poko Amah, incarcéré lundi soir, après avoir été inculpé par le juge.

Il est reproché à ce dernier d’avoir tenu des « propos ayant appelé les forces armées togolaises et les forces de l’ordre à se détourner de leurs devoirs », lors d’une interview à la radio privée légende Fm mardi dernier.

Selon le CST, l’ancien officier supérieur de la gendarmerie a déclaré que: « comme en 1966, les Forces armées togolaises doivent prendre leurs responsabilités pour jouer un rôle d’arbitre afin de pousser le Chef de l’Etat à dialoguer avec son opposition ».

« Les autorités togolaises estiment donc que, par cette interview, il appelait l’armée à la révolte et au soulèvement », souligne le Collectif dans une déclaration rendue publique lors d’une conférence de presse.

Le CST « s’indigne de cette arrestation sans objet qui incrimine des propos qui ne peuvent constituer ni un crime, ni un délit, car simplement destinés à proposer une solution idoine à la profonde crise dans laquelle ne cesse de s’enfoncer le Togo ».

Pour Me Zeus Ajavon, coordonnateur du CST, l’interpellation du commandant Olivier Amah « ne respecte aucune procédure judiciaire de la République ».

« Car il n’a fait aucune entrave sur la teneur de ses propos en ne rappelant que les faits historiques de novembre 1966, en l’occurrence, le rôle d’arbitre, dont feu Général Gnassingbé Eyadema s’était lui-même vanté d’avoir joué entre le pouvoir et son opposition au moment de la crise sociale que vivait le pays en ce moment-là », a-t-il indiqué.

« Aucune information judiciaire n’a été préalablement ouverte en dépit de la clarté des réponses apportées par Olivier Amah (…). C’est inadmissible », a-t-il ajouté.

Rappelons que M.Amah fait partie des personnes qui ont été incarcérées dans l’affaire de tentative d’atteinte à la sûreté de l’Etat en avril 2009, puis relâchées après le procès. Il est le président de l’Association des victimes de la torture au Togo (ASVITTO). FIN

Nicolas KOFFIGAN

Savoir News, une équipe jeune et dynamique

www.savoirnews.net, l’info en continu 24/24H