Mettre les togolais au même niveau de compréhension des textes de loi: Le Mouvement M150 reçoit officiellement, la première mouture de la constitution traduite en langues locales éwé et kabyè

Le Mouvement M150 a officiellement reçu vendredi, la première mouture de la traduction de la constitution en langues locales (Ewé et Kabyè), a constaté une journaliste de l’Agence Savoir News. C’est le coordonnateur national dudit Mouvement Basile Agboh qui a réceptionné ce document des mains de Atinédi Gnasse, membre de l’académie Kabyè et président de la commission de traduction de la constitution.

Cette cérémonie de remise officielle s’est déroulée lors d’une conférence de presse tenue dans un hôtel de la capitale. Cette traduction de la constitution a démarrée depuis octobre 2012.

Le M 150 est un mouvement de défense des textes de lois, notamment de la constitution. C’est un mouvement qui se porte garant et défenseur de la loi fondamentale, comme le l’indique clairement son slogan: « Touche pas à ma constitution ».

Le M 150 a donc pour objectif de lutter contre la mauvaise interprétation de la constitution et d’encourager une bonne compréhension des textes fondamentaux.

C’est dans le but d’amener tous les togolais au même niveau de compréhension et faciliter l’accès à la compréhension des textes aux populations, quel que soit leur niveau intellectuel, que le M150 s’est engagé à s’investir dans la traduction de la constitution en langues locales.

« Nous ne voulons plus laisser notre population dans la méconnaissance des textes. Selon les statistiques réalisées sur les taux de scolarisation dans nos pays, 4 sur 5 personnes ne savent ni lire, ni écrire malgré les efforts d’alphabétisation. Et c’est cette population qui est appelée à élire nos dirigeants », a indiqué M. Agboh.

Selon lui, le choix des ces deux langues locales visent à permettre aux populations d’écouter les textes dans leurs langues maternelles pour que le développement à la base soit une réalité au Togo: « au moins si les textes sont lus à la radio, les populations peuvent comprendre la ligne directive des textes ».

« Le document traduit sera remis à un comité de juristes pour relecture et correction, ensuite les remarques des juristes constitutionalistes seront intégrées au texte : « ce n’est qu’à partir de ce moment que nous présenteront le travail à ceux qui de droit, doivent mettre leur tampon et nous autoriser à achever notre ambition », a précisé M. Agboh.

M. Atinédi, président de la commission de traduction a de son côté déclaré que la traduction s’est faite après une profonde lecture du texte dans son intégralité, ensuite il y a eu un essai de compréhension du texte chapitre par chapitre, afin de relever les points les plus difficiles et les plus critiques. Une recherche documentaire a ensuite impliqué des spécialistes dans différents domaines, afin de placer les explications dans l’esprit du texte.

« Il faut comprendre d’abord la langue de départ et être sûr que vous maîtrisez les expressions, le vocabulaire, le langage de la langue d’arrivé, et travailler évidemment avec les experts. La première difficulté a été de traduire le mot +constitution dans notre langue + », a ajouté M. Atinédi.

La traduction de la constitution est repartie en deux moutures, c’est la première mouture qui est réceptionnée vendredi. Le kabyè et l’éwé sont les langues choisies pour commencer l’expérience. La constitution sera également traduite dans d’autres langues locales. FIN

En Photo: Basile Agboh (à gauche) recevant le document des mains de Atinédi Gnasse

Ambroisine MEMEDE

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