Incendies de Lomé / Kara: Des « incendies criminels, selon les rapports des experts » (Procureur de la république)

Les incendies qui ont ravagé les marchés de Kara (nord) et le principal bâtiment du grand marché de Lomé en janvier dernier, sont d’origine « criminels, selon les rapports des experts français et Israéliens », a affirmé ce mercredi lors d’une conférence de presse, le Procureur de la république Essolissam Poyodi.

Le gouvernement avait déjà qualifié « d’actes criminels » ces incendies et a ouvert une « enquête ». Pas de mort, mais les dégâts sont énormes. Près de 6 milliards de F.CFA de pertes enregistrées.

Le gouvernement avait sollicité le concours de la France qui a mis à sa disposition deux experts français pour déterminer les causes et les origines de ces incendies. Le gouvernement a aussi commis un expert israélien.

« Ces experts concluent dans leur rapport à des incendies criminels en raison de multiples foyers sans séquences de feux entre eux, constatées sur les lieux », a indiqué le Procureur de la république.

. »S’agissant du dispositif de mise de feux: les experts sont aussi unanimes que la matière utilisée comme accélérant d’incendies des grands marchés de Lomé et de Kara, est un liquide inflammable. Sur la nature de ce liquide, les experts français estiment qu’il s’agit d’un produit de type kérosène, alors que l’expert Israélien indique avoir constaté des vapeurs de benzène/ essence », a précisé Essolissam Poyodi (En Photo).

Concernant le marché d’Adidogomé (tentative), « plusieurs dispositifs de mise de feux, réalisés à l’aide de cigarettes associées à des allumettes et à des sacs de carburant ont été découverts sur les lieux », a-t-il souligné.

A en croire le procureur de la république, ces rapports sur l’origine et les causes des incendies survenus courant janvier dans le pays, « conforte la procédure en cours qui a retenu pour infraction principale: destructions volontaires par incendie pour explosifs ».

« Il s’agit à ne point douter des incendies criminels, déclenchés à l’aide des dispositifs de mise de feux, constitués essentiellement de matières inflammables », a-t-il ajouté.

Rappelons qu’au total 35 personnes pour la plupart des militants de l’opposition sont inculpées dont 24 en détention préventive, 09 sous contrôle judiciaire et 02 libérées provisoirement. Parmi les inculpés dans ce dossiers figurent certains responsables de l’opposition dont Jean Pierre Fabre le président de l’Alliance Nationale pour le Changement (ANC) et Agbéyomé Kodjo, le président de l’Organisation pour Bâtir dans l’Union un Togo Solidaire (OBUTS). Mais ces derniers ne sont pas placés sous mandat de dépôt.

Un journaliste, Zeus Aziadouvo est également inculpé pour avoir publié un article portant sur l’un des inculpés. Plusieurs organisations de presse sont montées au créneau pour dénoncer cette inculpation.

L’opposition, notamment le Collectif « Sauvons le Togo » et la Coalition « Arc-en-ciel » demandent la libération de tous les militants de l’opposition et exigent une « enquête internationale ». FIN

Junior AUREL

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