Développement: A Niamtougou, quelque 300 jeunes artisans de 16 corps de métiers bénéficient de kits, destinés à faciliter leur insertion socioprofessionnelle (REPORTAGE)

Quelque 300 jeunes artisans issus de 16 corps de métiers ont bénéficié ce samedi à Niamtougou (environ 450 km au nord de Lomé) de kits d’outillages destinés à faciliter leur insertion socioprofessionnelle au cours d’une cérémonie officielle présidée par le chef de l’Etat Faure Gnassingbé en présence de la ministre du développement à la base, de l’artisanat, de la jeunesse et de l’emploi des jeunes, a constaté un envoyé spécial de l’Agence Savoir News.

Des ministres du gouvernement, ainsi que les autorités locales ont assisté à cette cérémonie, très riche en couleur, agrémentée par les prestations de divers groupes folkloriques du peuple Nawda et celles d’un groupe de sketches des bénéficiaires.

Ces kits d’une valeur totale de plus de 108 millions de francs CFA, ont été remis à ces jeunes artisans dans le cadre du Projet d’Appui à l’Insertion Socioprofessionnelle des Jeunes Artisans (PAIPJA), piloté par le ministère du développement à la base, de l’artisanat, de la jeunesse et de l’emploi des jeunes depuis mars 2011.

Les bénéficiaires sont des maçons, menuisiers, soudeurs, coiffeurs, couturières, peintres, mécaniciens, vulcanisateurs, plombiers, électriciens, des carrossiers provenant des préfectures de Assoli, Dankpen, Doufelgou, Bas-mono, Danyi, Kpélé, Lacs, Agou, Anié, Tandjouaré, Kougnohou et Wawa.

Les kits qui leur sont remis sont composés de poste à souder, de brouettes, de caisse à outils, de coffrets de douilles complètes, des machines à coudre, des séchoirs, des marteaux, des pelles, pioches, des règles à niveau, de scies et de rabots.

Ces jeunes artisans ont reçu ces kits, après une formation en entreprenariat qu’ils ont reçue en juillet dernier sur les techniques de création et de gestion de micro-entreprises.

Le projet est financé en grande partie par l’Etat togolais avec une contribution de la présidence de la République et du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD).

Il a pour finalité de faciliter l’installation des jeunes diplômés de la formation professionnelle en leur offrant une formation en entreprenariat pour leur permettre de mieux gérer et pérenniser leurs activités d’une part et en leur apportant d’autre part un appui matériel pour renforcer leurs moyens de production et de travail.

Il est aussi question de promouvoir et d’encourager l’auto emploi comme le meilleur créneau pour minimiser la proportion des jeunes touchés par le fléau du chômage et contribuer à la création de la richesse.

Selon la ministre du développement à la base, de l’artisanat, de la jeunesse et de l’emploi des jeunes, cette action à l’endroit du secteur de l’artisanat, secteur vital pour l’économie et le développement de notre pays, participe de la volonté du gouvernement de contribuer à relever un double défi: celui de la promotion du secteur de l’artisanat et celui de la lutte contre le chômage des jeunes.

« L’artisanat joue pour notre pays, un rôle socioéconomique important. En effet, ce secteur constitue une source de moyens de subsistance pour des dizaines de milliers de personnes, en même temps qu’il procure des produits, des emplois et de la richesse à la population », a indiqué Mme Victoire Tomégah-Dogbé..

« Reconnu comme vital par tous les acteurs, ce secteur qui accueille de plus en plus de jeunes passionnés des métiers de l’artisanat, reste malheureusement confronté à de nombreuses contraintes qui entravent son épanouissement et son développement. Parmi ces contraintes, je citerai: la faible capacité entrepreneuriale des jeunes formés; les difficultés d’accès à des financements adaptés et les difficultés d’accès au marché du travail induites parfois par le manque de matériel et des équipements », a-t-elle souligné.

« Les actions du gouvernement, sous l’impulsion du Chef de l’Etat, visent justement à lever ces contraintes afin de développer le secteur, réduire les taux d’inactivité et de chômage et lutter efficacement contre la pauvreté aussi bien en milieu rural qu’urbain », a précisé la ministre.

Au Togo, plus de 600.000 personnes, pour la plupart des jeunes, exercent une activité dans le secteur de l’artisanat. Environ 131 activités artisanales sont inventoriées et réparties dans 60 corps de métiers, lesquels sont classés dans 8 branches d’activités notamment la petite restauration et l’agroalimentaire, les mines, les carrières, la construction et le bâtiment, la fabrication métallique, la mécanique, l’électromécanique, l’électricité et l’électronique.

Mme Victoire Tomégah-Dogbé à invité tous les jeunes bénéficiaires du PAIPJA « à faire davantage preuve de persévérance et de responsabilité ».

Les kits remis à ces jeunes artisans sont des crédits en nature subventionnés qui doivent servir à améliorer leurs conditions de travail et à booster leurs revenus. Au bout de 18 mois, chaque artisan devra rembourser le tiers de la valeur du kit reçu.

Rappelons qu’une première vague de 600 artisans formés avait bénéficié en mars 2011 de kits d’outillage d’une valeur de 75 millions de Fcfa au cours d’une cérémonie officielle présidée à Tsévié par le Chef de l’Etat, Faure Gnassingbé.

Une deuxième vague de 400 jeunes artisans formés ont bénéficié en juillet dernier de kits d’outillage d’une valeur de 110 millions f FCA au cours d’une cérémonie à Amlamé dans l’Amou. Une autre vague de 700 artisans qui a suivi une formation en entrepreneuriat en janvier dernier recevra également dans les prochains mois des kits d’outillage.

Une quatrième vague de 700 autres jeunes artisans recevront très prochainement leurs kits d’outillage. FIN

Faure Gnassingbe félicitant un jeune artisan à qui il venait de remettre un kits d’outillage ce samedi à Niamtougou (Photo prise par Erick Kaglan)

De Niamtougou, Honoré DJANTE

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