Les responsables de la Synergie des Travailleurs du Togo (STT) ont qualifié mercredi de « réussite incontestable », les trois jours de grève dans les secteurs de la santé, de l’éducation nationale et de l’enseignement supérieur. La STT avait appelé à un mouvement de grève les lundi, mardi et mercredi.
Mercredi après-midi, des travailleurs se sont retrouvés au Centre communautaire de Tokoin pour faire le point de la situation, a constaté un journaliste de l’Agence Savoir News.
« Ces 72 heures de grève ont incontestablement été une réussite particulièrement dans les secteurs de la santé, de l’éducation nationale et de l’enseignement supérieur avec pour taux respectifs d’observation de 97%, 94% sur tout le territoire national. Toutefois, le secteur de l’administration générale a connu un suivi timide de 35% au premier jour, puis de 55% au troisième jour », a affirmé Mme Oloukounlé Lawson-Nadou, coordonnatrice générale de la STT.
Selon elle, les secteurs parapublics privés informels « ne sont pas du reste avec un taux de suivi de 30% ».
A en croire la coordonnatrice générale de la STT, « il apparaît aujourd’hui clairement, au regard du niveau de mobilisation des travailleurs de notre pays que la STT représentée par sa coordination, devient l’interlocuteur incontournable dans le dialogue social qui va s’engager, nous l’espérons dans les prochains pour apporter de vraies solutions à la crise sociale actuelle ».
« Ce niveau de mobilisation doit être maintenu pour redonner davantage de force à la Synergie dans son action », a précisé Mme Lawson-Nadou.
Elle invite le gouvernement à faire une « lecture juste de la situation actuelle, afin d’apporter des réponses aussi justes et pérennes aux attentes des travailleurs ».
« La STT leur réitère son entière disponibilité à rentrer en négociations avec les autorités à tout moment sur la plateforme de revendications transmises depuis le 4 février », a-t-elle poursuivi.
« Les travailleurs décident de donner la chance aux prochaines négociations de déboucher sur un accord entre les différentes parties. Toutefois, les travailleurs de notre pays restent mobilisés derrière leur plateforme et se donnent rendez-vous le mercredi 13 mars à 15H en Assemblée générale pour évaluer l’évolution de la situation et décider de la démarche à suivre », a ajouté Mme Lawson-Nadou.
Rappelons que la STT a été mise en place par certains syndicats au lendemain de la grève avortée le 21 janvier dernier après le vote par l’Assemblée nationale du Statut général de la fonction publique.
Pour les responsables de la STT, les travailleurs avaient été floués par les responsables des centrales syndicales, en levant un mot d’ordre de grève sans consulter la base. FIN
Junior AUREL
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