Le COSYNTRAZOFT exige la réintégration « sans conditions » des licenciés de l’entreprise Sprukfield

Le Collectif des Syndicats des Travailleurs de la Zone Franche du Togo (COSYNTRAZOFT), a exigé ce dimanche lors d’une conférence de presse, la réintégration « sans conditions » des licenciés de l’entreprise Sprukfield, implantée dans la zone portuaire. Le COSYNTRAZOFT est appuyé dans sa démarche par l’Ong Solidarité Action pour le Développement Durable (SADD), a constaté l’Agence Savoir News.

En novembre 2010, la société Sprukfield avait procédé à une série de licenciements, touchant 120 employés. Ces agents avaient été « remerciés » pour avoir observé un mouvement de grève. Plusieurs centrales syndicales des travailleurs sont montées au créneau pour exiger la réintégration de ces agents, dénonçant des licenciements abusifs.

Quelque 12 agents ont été entre temps réintégrés, mais deux auraient jeté l’éponge en raison des conditions difficiles de travail.

Un accord avait été signé depuis plus d’un an pour la réintégration des 108 agents restants. Déjà en juin, le COSYNTRAZOFT avait attiré – lors d’une conférence de presse – l’attention de l’opinion publique nationale sur le non respect de cet accord par l’entreprise Sprukfield.

« L’attitude du directeur de l’entreprise Sprukfield constitue une remise en cause de la politique du travail décent du gouvernement. Si les préoccupations des agents licenciés ne sont prises en compte, les syndicats de travailleurs et leurs partenaires vont saisir les juridictions compétentes », a souligné Kaman Hessikoma, porte parole du COSYNTRAZOFT.

Karin Debroey, la chargée des relations internationales au Mouvement ouvrier chrétien de la Belgique a de son côté affirmé que structure va appuyer le COSYNTRAZOFT pour que les ouvriers licenciés abusivement rentrent dans leurs droits.

« Nous apprécions ce que le gouvernement togolais fait pour le travail décent au Togo. Nous sommes là pour défendre les droits des travailleurs et notre rôle est d’appuyer le CSTT et les travailleurs de la zone franche. Nous allons suivre de très près ce dossier. Nous pouvons même porter le dossier sur la table du Bureau international du travail (BIT), afin les droits des agents licenciés soient respectés », a-t-elle précisé. FIN

Nicolas KOFFIGAN

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