Santé de la reproduction: Des communicateurs formés à Kpalimé pour une « meilleure appropriation » des domaines d’intervention de l’UNFPA

Une cinquantaine de professionnels des médias publics et privés (radios, télévision, presse écrite et en ligne) venus du Golfe et des cinq régions du pays, ainsi que des représentants du Conseil National des Patrons de Presse (CONAPP), sont en formation de cinq jours à Kpalimé (environ 120 km au nord de Lomé) sur la « santé de la reproduction » pour une « meilleure appropriation » des domaines d’intervention du Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA), a constaté l’Agence Savoir News.

Cette formation à laquelle participe également un journaliste de l’Agence Savoir News, est organisée par l’UNFPA. Elle permettra également un « meilleur appui » à la visibilité de l’agence Onusienne par les médias.

A travers cette formation, les participants seront mieux outillés sur les domaines d’intervention de l’UNFPA: santé de la reproduction, population et développement, santé sexuelle des jeunes, genre et droits humains. Ils vont améliorer leurs compétences à mieux communiquer sur la planification familiale, l’utilisation des préservatifs masculin et féminin. Ils produiront également des ébauches de supports de promotion de la santé de la reproduction

Des autorités locales dont le préfet de Kloto Apédo Kokou Douté ont assisté à la cérémonie d’ouverture de cette formation. Le représentant -assistant de l’UNFPA, Koffi Vidzrakou était également présent.

Selon le préfet de Kloto, la santé de la reproduction est un « maillon essentiel de la santé publique ». « En matière de santé de la reproduction, avant d’aller dans le curatif, il faut passer par le préventif qui constitue les communicateurs », a pour sa part souligné Koffi Vidzrakou.

Axée sur le le thème: « réaliser un monde où chaque grossesse est désirée, chaque accouchement sans danger et le potentiel de chaque jeune, accompli », cette formation se déroule en deux ateliers simultanés: d’un côté, les professionnels de la presse (écrite et en ligne) et de l’autre, ceux de l’audiovisuels (radios et télévision).

Les communications génériques sur la Planification Familiale seront faites avec tous les participants tandis que les exposés spécifiques seront faits en tenant compte de la spécificité des médias, d’une part la presse écrite et de l’autre la presse audiovisuelles. Pour les deux ateliers, la théorie sera appuyée par la pratique.

Les participants écouteront au moins sept communications dont: « l’information générale sur l’UNFPA (Vision, Mission, Objectifs, domaines d’intervention, relation avec le Gouvernement, partenaires d’exécution) », « la santé sexuelle et de la reproduction des jeunes », « la Santé de la reproduction: pourquoi et comment ? Les spécificités togolaises, les enjeux et défis pour les gouvernants et les populations » et la « promotion de la Santé de la reproduction, les genres journalistiques et formats appropriés ».

Les organisateurs attendent qu’au soir de la clôture que 50% des participants aient au moins une meilleure connaissance des stratégies de promotion de la Planification Familiale en général et des préservatifs masculin et féminin en particulier. Lesquels préservatifs seront promus sur les radios à travers des spots et émissions appropriées.

En effet, au Togo la proportion d’accouchement assisté par du personnel qualifié est de 60%, la prévalence de la contraception moderne est à 13,2%, l’Indice synthétique de fécondité à 5,17. D’autres indicateurs donnent une situation alarmante, en l’occurrence, les résultats des enquêtes sur les Soins Obstétricaux et Néonatals d’Urgence (SONU, 2006) et celle sur les fistules obstétricales (2004) montrent une faible qualité et une faible disponibilité des SONU (0,18 SONU de base pour 500.000 habitants), avec 16% d’accouchement dans les structures de SONU avérées, taux de césarienne à 1,6%.

Le Togo connait également une épidémie généralisée de VIH avec une prévalence nationale de 3,2% ; 29,5% chez les professionnels de sexe, 3,5% chez les femmes enceintes ; 7,7% corps habillés et 1,5% chez les jeunes de 15-24 ans (2,4% chez les filles et 0,6% chez les garçons). Parmi les jeunes de 15-24 ans, seuls 54,6% ont des connaissances exactes et complètes sur le VIH et 48,8% ont déclaré avoir utilisé des préservatifs au cours du dernier rapport à risque en 2010. FIN

De Kpalimé, Edem Etonam EKUE

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