Le « meeting d’explication » prévu ce jeudi par le Collectif « Sauvons le Togo » au Stade Terrainvi de Bèniglato n’a pas eu lieu, les lieux ayant été bouclés par des forces de l’ordre, a constaté l’Agence Savoir News.
Des accrochages entre forces de l’ordre et manifestants ont été enregistrés non loin du stade. Certains manifestants se sont retrouvés devant l’ambassade de France où ils ont organisé un petit sit-in. Ils ont été vite dispersés par des forces de l’ordre au gaz lacrymogène.
Selon les responsables de ce Collectif, le rendez-vous de ce jeudi est le report du meeting empêché dimanche dernier par les forces de l’ordre.
Le collectif a déjà organisé les 12, 13 et 14 juin derniers, des manifestations suivies de violences. Des heurts entre forces de l’ordre et manifestants avaient été enregistrés dans certains quartiers de Lomé.
Au moins 21 policiers, 13 gendarmes et plusieurs civils ont été blessés, selon le gouvernement. Pour le Collectif, au moins 119 personnes ont été blessées dont 56 cas graves. Trois personnes sont également mortes à Lomé et à Sokodé, après ces violences, selon le collectif.
« Sauvons le Togo » exige notamment « le retour à la Constitution du 14 octobre 1992 et l’abrogation immédiate et sans condition des deux lois récemment adoptées par l’Assemblée nationale en vue des prochaines élections législatives ».
Les élections législatives sont théoriquement prévues en octobre prochain, car aucune date n’a encore été annoncée pour la tenue de ce scrutin. Les dernières législatives remontent à octobre 2007.
Un dialogue initié le 28 juin dernier par le Premier ministre Gilbert Fossoun Houngbo, n’a pu se tenir, le Collectif ayant boudé l’invitation du chef de gouvernement.
Certains partis politiques, ainsi que la communauté internationale ont appelé ces derniers jours, la classe politique au « dialogue ». FIN.
Junior AUREL
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