Des personnes décédées, suite aux manifestations, selon le Collectif « Sauvons le Togo »: Le gouvernement apporte des « précisions »

Le gouvernement a apporté jeudi soir, des « précisions » sur des personnes dont le collectif « Sauvons le Togo » affirme avoir trouvé la mort, suite aux récentes manifestations organisées à Lomé et dans certaines villes du pays.

« Sauvons le Togo » a organisé une série de manifestations les 12, 13 et 14 juin, émaillées de violences. Ces manifestations ont été dispersées au gaz lacrymogène par des forces de l’ordre. Des heurts également enregistrés entre manifestants et forces de l’ordre dans certains quartiers.

Selon le Collectif « Sauvons le Togo », trois personnes sont décédées (deux à Lomé et une à Sokodé), suite à ces manifestations.

Mme Yvonne Amékoudji, hypertendue est décédée le 22 juin, après une crise suite à l’inhalation du gaz lacrymogène. Le gaz est tombé dans sa maison et a explosé, souligne le collectif.

Quant à Yao Dagbé, agent technique de l’OTP à la retraite, il est décédé le 23 juin à Sokodé, des suites des coups de pieds dans le ventre et la poitrine que des forces de l’ordre lui ont assénés, ajoute le collectif.

Selon un communiqué rendu public jeudi soir, le gouvernement a apporté des « précisions » suivantes:

 De sources médicales Mme Yvonne Amékoudji, âgée de 38 ans, admise au CHU Sylvanus Olympio de Lomé le 15 juin est décédée le 22 juin de crise d’hypertension, suivant le rapport médical du 27 juin, contrairement aux allégations du Collectif qui la présente comme une victime des manifestations du 12 juin.

 Par ailleurs Monsieur Yao Komlanvi Dagbé est pour sa part décédé à domicile le 24 juin à la suite d’une crise aigue de paludisme comme l’atteste le rapport de l’assistant médical du centre médico-social Bon Secours de Sokodé.

 En ce qui concerne les blessés, la Croix-Rouge Togolaise a enregistré 31 blessés qui ont regagné leur domicile après des soins appropriés. Les forces de l’ordre ont enregistré dans leurs rangs, 34 blessés. Pour les personnes en détention, la procédure suit son cours conformément aux textes en vigueur.

« Compte tenu de ce qui précède, le gouvernement déplore que le Collectif ait choisi de rejeter cette offre de dialogue. Tout en rendant hommage à la mémoire de ses concitoyens et prompt rétablissement aux blessés, le gouvernement tient à réaffirmer sa foi dans le dialogue comme privilégié de résolution des contradictions qui peuvent surgir dans notre marche résolue vers plus de démocratie », souligne le communiqué sur à la télévision nationale.

Prévu ce jeudi matin à la Primature, le dialogue entre membres du Collectif « Sauvons le Togo », le parti au pouvoir et des représentants du gouvernement n’a pu se tenir. Les membres de ce Collectif n’ont pas répondu à l’invitation du Premier ministre Gilbert Fossoun Houngbo. C’est le constat fait par une équipe de reportage de l’Agence Savoir News et bon nombre d’observateurs ce matin à la Primature.

Le Collectif a, dans la foulé, animé une conférence de presse au siège de la Ligue Togolaise des Droits de l’Homme (LTDH), rencontre au cours de laquelle ses membres ont expliqué les raisons du « boycott » de ce dialogue. Outre des « préalables », les membres de ce Collectif ont affirmé n’avoir pas eu assez de temps pour se préparer pour ce dialogue, les invitations ayant été envoyées mardi.

« Le moindre respect qu’on nous doit, c’est de nous envoyer une lettre suffisamment à temps pour que nous puissions l’étudier et avoir notre point de vue avant d’aller aux discussions. Ce n’est pas possible que ça continue de la sorte », a déclaré Me Zeus Ajavon, coordonnateur du Collectif lors d’une conférence de presse. FIN

Junior AUREL

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