Manifestations à Lomé: « Vive protestation » du FODDET contre des jets de gaz lacrymogène dans l’Eglise d’Amoutivé

Le Forum des Organisations de Défense des Droits de l’Enfant au Togo (FODDET) a publié ce vendredi un communiqué pour faire part de sa « vive protestation » contre des jets de gaz lacrymogène dans l’Eglise d’Amoutivé mercredi dernier lors des manifestations organisées par le Collectif « Sauvons le Togo ».

Selon le FODDET, les forces de l’ordre ont tiré des gaz lacrymogènes dans l’enceinte de l’Ecole primaire de cette Eglise, « asphyxiant les enfants qui s’y trouvaient et troublant par la même occasion, le déroulement normal des activités scolaires en cette période des examens ».

« Le FODDET élève une vive protestation contre cet acte et rappelle à toutes les forces en présence qu’elles ont l’obligation d’assurer la protection des enfants partout où ils se trouvent », souligne le communiqué.

Ces Organisations de défense des droits de l’enfant demandent au gouvernement de « prendre des mesures urgentes pour que cette situation ne se répète plus et que les enfants victimes de gaz lacrymogènes soient immédiatement pris en charge ».

Mercredi dernier, le ministre de la sécurité le Colonel Gnama Latta avait affirmé n’avoir jamais donné l’ordre aux forces de l’ordre de tirer des gaz lacrymogène dans une Eglise.

« Je suis un croyant. Je ne peux jamais donner l’ordre de tirer dans une Eglise. Je n’étais pas sur les lieux, mais selon les comptes rendus – car ce sont des personnes qui me rendent compte fidèlement – les forces de l’ordre poursuivaient des gens qui sont rentrés dans l’Eglise. Elles lançaient des gaz lacrymogènes. C’est la direction du vent (du sud-ouest vers le nord-est) qui a véhiculé le gaz lacrymogène dans l’Eglise. Ceux qu’ils poursuivaient étaient du côté sud-ouest », avait-il expliqué.

Mardi et mercredi, des partisans du Collectif « Sauvons le Togo » ont été dispersés à coups de gaz lacrymogène par des forces de l’ordre. Des heurts entre forces de l’ordre et manifestants ont été observés dans plusieurs quartiers de Lomé.

Au moins 119 personnes ont été blessées dont 56 cas graves et 78 personnes interpellées, selon un bilan dressé mercredi par le Collectif « Sauvons le Togo ».

Pour le gouvernement, 22 policiers ont été blessés et trois véhicules cassés.

Ce collectif a appelé à de nouvelles manifestations lundi, mardi et mercredi prochain. FIN

Lambert ATISSO

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