Ouverture ce mercredi à Lomé du 16e sommet ordinaire de l’UEMOA

La 16e session ordinaire du sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA), s’est ouverte mercredi en milieu de matinée, à Lomé, a constaté l’Agence Savoir News.

L’UEMOA est composée de huit pays : Bénin, Burkina, Côte d’Ivoire, Guinée Bissau, Mali, Niger, Sénégal et Togo.

Six chefs d’Etats de l’Union participent à ce sommet de quelques heures: Boni Yayi du Bénin, Allassane Ouattara de la Côte d’Ivoire, Macky Sall du Sénégal, Mahamadou Issoufou du Niger, Blaise Compaoré du Burkina Faso et Faure Gnassingbé du Togo ( présidence en exercice de l’Union). Le Mali et la Guinée Bissau sont représentés respectivement par leur Premier ministre et le ministre des finances.
Dans son discours à l’ouverture des travaux, le chef de l’Etat togolais a invité les chefs d’Etat de l’Union à de nouveaux sentiers pour une « intégration plus forte» au sein de l’espace communautaire.

« Nous devons être inventifs, pour rouvrir de nouveaux sentiers vers une intégration plus forte au sein de notre espace communautaire. Mais quelle que soit la pertinence des solutions retenues, elles resteront lettre morte, si elles ne sont pas suivies d’une mise en œuvre effective sur terrain », a-t-il souligné.

Le président togolais a proposé l’institutionnalisation d’une rencontre périodique exclusivement consacrée à l’examen de la mise en œuvre effective des réformes et des politiques communautaires dans chaque Etat membre autour du chef de gouvernement.

Faure Gnassingbé n’a pas manqué de rappeler la crise qui secoue le Mali et la Guinée, invitant les autres pays de l’Union à les soutenir.
« La situation qui prévaut aujourd’hui au Mali interpelle notre sens du devoir et de solidarité à l’égard d’un Etat membre d’un pays frère en difficulté. L’indifférence ne peut pas être une option au regard des obstacles qui émaillent le processus de transition », a-t-il poursuivi.
« La passivité n’est pas envisageable face au risque de partition qui menace le nord du pays, avec en arrière-plan, des relans d’intégrisme religieux. Notre Union se doit d’être à l’avant-garde des initiatives qui sont prises à tous les niveaux pour résoudre la crise malienne », a martelé le président togolais.

« C’est dans les moments difficiles comme celui que traverse aujourd’hui le peuple malien que l’on mesure notre adhésion aux valeurs d’entraide et de solidarité qui fondent notre Union. La situation en Guinée Bissau nous préoccupe tout autant. La période de transition qui vient de s’ouvrir dans ce pays frère, suscite beaucoup d’espoir, mais elle reste encore fragile. Son heureux aboutissement nécessite également un soutien et un accompagnement », a-t-il ajouté.

M.Gnassingbé a rendu un « vibrant hommage » au président burkinabé -médiateur de la CEDEAO dans les deux crises – pour sa « diplomatie typiquement ouest-africaine ».

Nous y reviendrons

Du Palais de la Présidence Junior AUREL

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