Des experts de la CEDEAO en conclave à Lomé pour trouver des solutions à la crise alimentaire et nutritionnelle

Des experts des pays de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO) et du Comité permanent inter-Etats de lutte contre la sécheresse dans le Sahel (CILSS) ont entamé ce lundi à Lomé, deux jours de conclave, afin de trouver des solutions durables à la crise alimentaire et nutritionnelle dans le Sahel et en Afrique de l’ouest, a constaté l’Agence Savoir News.

La rencontre a été ouverte par le ministre togolais de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche Messan Kossi Ewovor. Les assises de Lomé sont co-organisées par la CEDEAO, l’UEMOA et le CILSS. Cette rencontre traduit la volonté des trois organisations de mutualiser leurs efforts pour un engagement formel, une gestion concertée et coordonnée des interventions dans le secteur de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche au Sahel et en Afrique de l’ouest.

Selon Ibrahima Dieme, commissaire chargé du développement rural, des ressources naturelles et de l’environnement, de la commission de l’UEMOA, « nourrir les populations et sortir la sous-région de la pauvreté en améliorant les revenus et les conditions de vie des producteurs, demeurent une préoccupation constante des autorités de l’UEMOA ».

« Raison pour laquelle l’Union n’a eu de cesse, depuis sa création d’oeuvrer inlassablement à la réalisation de la sécurité alimentaire qui est un des objectifs majeurs de la Politique agricole de l’union (PAU) ».

Pour Lapodini Marc Atouga, commissaire chargé de l’agriculture, de l’environnement et des ressources en eau de la CEDEAO, l’économie est née de la production agricole, de la distribution des produits agricoles, du commerce et de la consommation des aliments.

« Nous devons bien exploiter les ressources hydriques qui tombent du ciel, mieux nous organiser avec les communautés des producteurs. La sécurité alimentaire et nutritionnelle interpelle ceux qui autorisent les dépenses, ceux qui assurent l’organisation de la production et ceux qui favorisent une mise en marché des produits dans l’équité en respectant la recherche du gain des commerçants, mais en assurant aussi une meilleure rétribution des paysans laborieux qui tous les jours, se dépensent pour nourrir une population ouest africaine qui s’accroit de jour en jour », a-t-il souligné.

Il a invité les participants à approfondir leurs réflexions, en vue de la mobilisation des ressources financières pour le renforcement des actions d’assistance alimentaire aux populations affectées.

« Il est aussi important de prendre des mesures spécifiques concrètes pour le renforcement de l’assistance alimentaire au nord du Mali et la gestion de l’impact du conflit sur les pays voisins d’accueil des populations déplacées », a souligné Lapodini Marc Atouga.

« La sortie de la crise alimentaire et nutritionnelle ne peut être possible que si les Etats s’engagent résolument à soutenir les paysans, à travers la mise en œuvre des programmes nationaux et régionaux d’investissements agricoles », a pour sa part précisé le ministre togolais de l’agriculture.

« Le Togo a fait office de pionnier en achevant son processus PNIASA et a pu disposer aujourd’hui de plusieurs appuis. Le Togo a toujours fait preuve de solidarité et d’engagement dans l’intégration régionale en venant au secours des pays touchés. Cette année encore, le Togo dégage un excédent en céréales de 80.000 tonnes. Cet excédent ne prend pas en compte les tubercules et les racines », a indiqué M.Ewovor. FIN

Nicolas KOFFIGAN

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