Pour mesurer l’impact du Programme « Assainissement Total Piloté par les Communautés (ATPC) »: Membres du gouvernement, parlementaires togolais et décideurs dans les villages de Nablou-Piongue et de Djapieni (Nord) ce mardi (REPORTAGE)

Une délégation des autorités togolaises, de parlementaires togolais et de décideurs, conduite par le ministre de la santé Charles Kondi Agba s’est rendue ce mardi dans les villages de Nablou-Piongue et de Djapieni (environ plus de 675 km au nord de Lomé) pour mesurer l’impact du programme « Assainissement Total Piloté par les Communautés (ATPC) » sur le comportement des femmes et des enfants dans ces localités, a constaté un envoyé spécial de l’Agence Savoir News.

Cette visite de terrain vise également à évaluer la réduction de la prévalence des maladies hydro fécales. Elle s’inscrit aussi dans le cadre de la Semaine de la mère et de l’enfant.

Le Programme « ATPC » a été initié par le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) en collaboration avec le gouvernement.

Selon rapport 2010 du Programme commun OMS/UNICEF de suivi de l’approvisionnement en eau et de l’assainissement (JMP), en 2008, sur les 24 pays de la zone d’intervention du Bureau régional UNICEF pour l’Afrique de l’ouest et du centre présentent un taux de couverture en système d’assainissement améliorés de 27% En milieu rural, ce taux n’est que de 20% Selon les données de la même source, le taux d’utilisation des latrines au Togo est largement en deçà de cette moyenne sous régionale, puisqu’il n’est que 12% sur le plan national et de 3% en milieu rural. Environ 78% des populations rurales du Togo soit environ 2.800.000 personnes pratiquent la défécation à l’air libre.

En conséquence, plus de 80% des maladies dont souffrent les personnes qui se rendent dans les formations sanitaires sont liées à cet assainissement environnemental inadéquat.

Dans la perspective de contribuer au renversement de cette situation, l’UNICEF a initié en 2009 en collaboration avec le gouvernement, le Programme « ATPC ». Ce Programme a enregistré des résultats impressionnants relatifs à l’accroissement des taux d’accès à l’assainissement.

Ce mardi, autorités togolaises, parlementaires togolais et décideurs sont descendus dans les villages de Nablou-Piongue et de Djapieni pour mesurer l’impact de ce Programme.

Dr Viviane Van Steirteghem, la Représentante résidente de l’UNICEF, ainsi des responsables de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), du Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA). Un représentant de l’ambassadeur de France au Togo fait également partie de la délégation.

Première étape de cette visite: le village Nablou-Piongue, situé dans le Canton de Nanergou (préfecture de Tone). D’une population d’environ 486 habitants, Nablou-Piongue ne dispose pas de point d’eau et les familles (hommes, femmes et enfants) pratiquent la défécation à l’air libre.

La délégation conduite par M.Agba a touché du doigt, les réalisations en matière de latrines par les villageois. Les populations ont été exhortées à se mobiliser pour entretenir ces latrines, afin d’être à l’abri des maladies. La délégation a écouté plusieurs témoignages a assisté à des démonstrations de certains villageois.

Après, Nablou-Piongue, les visiteurs ont mis le cap sur Djapieni, toujours dans le canton de Nanergou. Ce village compte environ 1.600 habitants et les familles pratiquaient la défécation à l’air libre jusqu’en juin 2011. Suite au déclenchement du Programme le 22 juillet 201, les 116 concessions – que compte ce village – ont chacune construit leurs propres latrines sans aucune subvention.

A ce jour, 117 latrines familiales sont utilisées avec des dispositifs de lavage des mains dans les ménages.

Selon la représentante résidente de l’UNCIEF au Togo, c’est une expérience réussie: « elle fera sûrement cas d’école pour les autres communautés sur l’ensemble du pays ».

Le ministre de la santé a de son côté, remercié les Agents de Santé Communautaires (ASC), suite au travail abattu avec les populations.

« Nous devons ensemble commencer dès maintenant à populariser le sigle +ATPC+. Cela veut dire tout simplement que les populations prennent conscience que, déféquer à l’air libre autour du village, peut être source de contamination. On contamine les eaux, les mouches reviennent contaminées les aliments. C’est un travail formidable que les Agents de Santé Communautaire (ASC) ont abattu. Pour le travail de formation, de persuasion, de proximité que les ASC font (…), j’ai donné la certification au Village de Djapieni qui a vraiment atteint l’étape finale de la défécation à l’air libre désormais interdite », s’est réjoui M.Agba.

Mercredi, la visite va se poursuivre sur le terrain. La délégation se rendra à Kadégli( dans le Naki-Est), village d’environ 732 habitants. Elle assistera à l’installation des ASC et des démonstrations des activités de ces ASC. M.Agba et sa suite seront ensuite à Nambenga, un petit village d’environ 388 habitants. FIN

De Dapaong, Lambert ATISSO

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