C’EST PAS BON: Quand ça va mal sur des chaînes de télévision: Des films non éducatifs et des images obscènes

Très difficile parfois pour des parents de partager le même poste téléviseur avec des enfants: trop de sexe et d’imagines obscènes.

Des films et certains clips vidéo à la limite de la pornographie ont envahi nos chaînes de télévision. C’est devenu la mode, car comme le disait l’autre, « le sexe à la télé, fait vendre ».

« Je vous avoue que nous autres parents, sommes parfois débordés par certaines images à la télévision. Il est très difficile aujourd’hui de regarder la télé avec des enfants à la maison. Des images qui vous indisposent et vous mettent totalement mal à l’aise devant les enfants », se plaint Angèle, 43 ans, responsable d’un restaurant à Dékon.

« Il a trop de sexe à la télé. Quelle éducation pour nos enfants? C’est pas du tout bon », s’écrie cette jeune dame, très irritée.

Elise, 37 ans, agent de l’Etat venue manger dans ce restaurant, renchérit: « Les autorités ont intérêt à mettre de l’ordre dans les programmes de nos chaînes de télévision. Je n’arrive plus à regarder la télévision avec mes enfants. Je suis obligée de prendre une autre télé dans ma chambre. Car parfois les images choquent. Il arrive des moments où ma fille de 9 ans me dit parfois:+maman, est-ce que c’est bon de regarder ça?+. Chers responsables de télévisions, aidez-nous ».

Selon un petit sondage effectué par la rédaction de l’Agence Savoir News auprès de 200 adultes (pères et mères famille), 9 sur 10 se sont plaints des programmes télé, notamment des films et des clips vidéos diffusés par des chaînes de télé locales.

« Pas plus tard que dimanche soir sur une chaîne de télévision privée, du sexe, rien que du sexe. Le film a démarré avec des images obscènes, la pure porno, alors que je regardais la télé avec ma fille en classe de troisième. Et vers la fin, les images étaient très violentes. C’est très grave et nous devons nous ressaisir. J’invite les responsables de ces médias à revoir leur programme », suggère Aniouvi, 53 ans, revendeuse de chaussures au marché de Hedzranawoé.

« Il y a plein de films instructifs sur le marché. Et pourquoi on nous harcèle avec ces genres d’images qui n’éduquent pas nos enfants. Il est très fréquent de voir des clips vidéos avec des filles pratiquement nues. Les gestes ne concordent même pas avec le rythme de la chanson », déplore dame Aniouvi.

« Outre ces films, il y a aussi des feuilletons dans lesquels les gens s’embrassent n’importe comment. Les thèmes qui sont développés sont très loin de nos réalités et n’éduquent pas les enfants: la maman qui couche avec le copain de sa fille, l’enfant qui insulte sa mère ou son père, le viol, l’homosexualité… la liste est longue », ajoute pour sa part John, 61 ans, blanchisseur dans un hôtel.

Dans le rang des jeunes rencontrés dans la ville de Lomé, les avis sont partagés. Pour Aïcha, 19 ans, élève en classe de Première dans un collège privé, ces films et clips vidéos ne traitent que des sujets d’actualité, car le « monde a beaucoup évolué ».

« Nos parents doivent savoir que le monde a beaucoup évolué. Les raisonnements ne sont plus mêmes; le sexe n’est plus un sujet tabou. On nous dit chaque fois qu’en Afrique, nous avons nos propres réalités, alors que de nos jours, nous sommes dans un monde où nous ne devons plus vivre dans l’autarcie. Il faut s’ouvrir au monde », se justifie Aïcha.

« Moi, je trouve plutôt, les feuilletons qui passent sur nos chaînes de télé très instructifs. Je tire beaucoup de leçons dans ces films, car les sujets développés collent très bien à nos réalités quotidiennes », appuie Paul, étudiant en droit à l’université de Lomé.

Edith, élève en terminale dans un lycée estime pour sa part qu’on « traite trop de sujets d’amour, mélangés à du sexe  » dans les films et surtout les feuilletons.

« Il faut avouer que beaucoup d’images choquent aujourd’hui sur nos chaînes de télé. Moi, je suis surtout choquée quand je regarde certains clips vidéos où des filles sont pratiquement nues, alors que les garçons sont bien habillés. Sincèrement, ce n’est pas bon », avoue Edith. FIN

Edem Etonam EKUE

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