Faure Gnassingbé a officiellement ouvert ce lundi à Lomé, l’Assemblée Parlementaire Paritaire ACP-UE

Le Chef de l’Etat togolais Faure Gnassingbé a officiellement ouvert ce lundi à Lomé, la 22e session de l’Assemblée Parlementaire Paritaire ACP-UE, a constaté un journaliste de l’Agence Savoir News.

Son homologue nigérien Mahamadou Issoufou qui séjourne à Lomé dans le cadre d’une visite d’amitié et de travail, a également assisté à cette cérémonie.

Faure Gnassingbé a axé son discours sur quatre grands points. Dans un premier point, le chef de l’Etat togolais a rappelé une partie du message du Pape Benoît XVI lors de sa visite à Cotonou.

« Je voudrais relayer le message du Saint Père qui à Cotonou, au cours de sa visite, invitait les leaders du continent à réfléchir aux évènements qui se sont produits dans le Nord de l’Afrique », a indiqué Faure Gnassingbé.

« C’est vrai, il y a des différences avec notre situation, mais il y a aussi des similitudes. Ce qui s’est passé en Afrique du Nord, c’est d’abord, je crois, une révolte de jeunes (…) Notre jeunesse est une préoccupation pour nous. Le sous-emploi et le chômage frappent cette jeunesse là », a-t-il souligné.

Le chef de l’Etat a, sur le deuxième point, mis l’accent sur la sécurité: « Nous voyons tous ce qui se passe en Somalie. La piraterie qui se développe dans les eaux territoriales de ce pays est intolérable et représente un coût pour le commerce mondial et donc, une entrave pour le développement ».

« Le monde ne peut pas accepter que les eaux du Golfe de Guinée ressemblent à celle de la Somalie. Le coût serait exorbitant. Tirons les leçons de ce qui se passe en Somalie. Dans le Sahel aujourd’hui, je salue l’action concertée du Niger, du Mali, du Burkina Faso, de l’Algérie et de la Mauritanie pour lutter contre ce fléau », a-t-il souligné.

Le troisième point est relatif à la crise qui frappe les pays européens. Il a mis l’accent sur les « fonds d’ajustement structurels ». Le dernier point porte sur la Cour Pénale Internationale (CPI).

« Nous avons l’impression que, seuls les citoyens d’un continent sont traînés devant la Cour Internationale. C’est peut être une conception qui n’est peut être pas vraie, mais elle est là et si nous voulons que la CPI garde sa crédibilité, nous devons aussi renforcer les systèmes judiciaires nationaux », a souligné Faure Gnassingbé.

Durant trois jours, députés européens et députés des pays ACP débattront lors de cette 22e session de l’Assemblée Parlementaire Paritaire ACP-UE, des conséquences du Printemps arabe en Afrique sub-saharienne, de la crise alimentaire dans la Corne de l’Afrique et du poids de l’endettement sur le développement des pays ACP.

Ils se pencheront également sur les défis liés à la santé et l’énergie, sur la situation des jeunes et sur la gouvernance démocratique au Togo.

Le Commissaire européen pour le Développement, Andris Piebalgs, arrivé dimanche à Lomé, assiste également aux débats. Il a profité de son séjour à Lomé pour visiter lundi en fin de matinée, un projet majeur d’infrastructure, le projet d’aménagement urbain au Togo (PAUT), financé par l’UE à travers lequel sont construits des routes, des projets d’assainissement et de drainage du système lagunaire de Lomé vers l’océan par des exutoires.

Rappelons que l’Assemblée parlementaire paritaire (APP) ACP-UE rassemble des représentants élus de l’Union européenne et des pays ACP, à savoir des députés européens et des parlementaires des 78 États à avoir signé l’accord de Cotonou, qui est la base de la coopération au développement ACP-UE.

Les sessions plénières de l’Assemblée parlementaire paritaire ont lieu deux fois par an, alternativement dans un pays ACP et dans un État membre de l’UE. La dernière session s’est déroulée du 16 au 18 mai 2011 à Budapest, en Hongrie.

Junior AUREL / Lambert ATISSO

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