Des magistrats des tribunaux et officiers de police judiciaire (OPJ) du Togo sont formés depuis quelques jours sur le « respect des droits de l’homme dans l’administration de la justice », une initiative du bureau du Haut Commissariat des Nations Unies aux Droits de l’Homme au Togo (HCDH) en collaboration avec les ministères de la justice, de la sécurité et des droits de l’Homme.
Au total 240 magistrats des tribunaux et officiers de police judiciaire doivent être formés.
La formation se poursuit ce vendredi à Kpalimé (environ 120 km au nord de Lomé), après les étapes de Kara et de Sokodé. Elle a été ouverte mardi dernier (à Kpalimé). Les cours sont dispensés par de hauts cadres du ministère de la justice et d’autres personnes ressources.
Parmi les personnes ressources du ministère de la justice figurent Pius Agbetomey, inspecteur général des services juridictionnels et pénitentiaires, Patrice Gamatho, Président de la Chambre judiciaire à la Cour suprême et Marc Fiawonou, Procureur général, près la Cour d’Appel de Kara.
Plusieurs sujets sont au menu de cette formation notamment l’indépendance et l’impartialité des professionnels de justice dans la mise en œuvre des droits de l’homme, le mineur dans la procédure judiciaire pénale, la protection des droits de la femme dans l’administration de la justice. Les participants planchent également sur les rapports entre le parquet et l’officier de police judiciaire dans l’exercice de leurs fonctions respectives, notamment l’interpellation, l’enquête préliminaire et la garde à vue, sans oublier la présomption d’innocence et ses implications dans les différentes étapes de la procédure judiciaire.
Le rôle des acteurs non étatiques de protection des droits de l’homme dans l’administration de la justice avec l’exemple des avocats et des organisations de défense des droits de l’homme, figure aussi parmi les sujets à débattre.
Selon Mme Olatokunbo IGE (En Photo) , représentante du HCDH-Togo, « il est urgent de créer d’avantages des conditions nécessaires au maintien de la justice et de l’Etat de droit, de favoriser le progrès social et d’instaurer de meilleures conditions de vie dans une liberté plus grande ».
« Une partie de ce chantier incombe aux professionnels de la justice, garants d’une justice indépendante et équitable. Le respect des droits de l’homme renforce la démocratie, l’Etat de droit et la paix sociale, une paix qui crée un environnement propice aux affaires qui à leur tour rendent l’économie prospère »,a-t-il souligné.
Mme IGE a réitéré la « détermination du HCDH à accompagner le Togo dans ses actions de promotion et de protection des droits de l’homme ».
« Je suis persuadée qu’ensemble, nous conjuguerons nos énergies pour plus d’engagement dans cette lourde et exaltante mission pour le bonheur et la prospérité du Togo », a ajouté la représentante du HCDH-Togo.
Après Kpalimé, cette formation va se poursuivre à Tsévié, à Lomé et à Dapaong. Démarré le 11 octobre, elle prendra fin le 9 décembre.
Cette vase formation a pour objectifs spécifiques de consolider les connaissances des magistrats des tribunaux et OPJ sur les normes et standards internationaux des droits de l’homme dans l’administration de la justice. Elle permettra également d’améliorer le respect et la mise en œuvre des droits de l’homme et des libertés fondamentales par les magistrats et les OPJ dans leur travail quotidien et de favoriser un échange d’expériences sur les bonnes pratiques entre différents professionnels de la justice.
Junior AUREL
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