La première édition du Festival « Tinaa Falliye », visant à valoriser la femme dans toutes ses entreprises à travers la culture de l’excellence et du professionnalisme, s’est déroulée du 18 au 20 août dernier à Lomé. Initiative de l’Association IFALL, « Tinaa Falliye » ou « T’naa Falliye » en langue de Bassar (Nord du Togo), signifie « célébration ou réjouissance de mère ». L’Agence Savoir News s’est rapprochée de la directrice de ce Festival Doréti Gora Kakaye, qui dresse un bilan des activités menées.
Savoir News: Quel bilan dressez-vous à l’issue de cette première édition?
Doréti Gora Kakaye:
Pour cette première édition, nous avons initié le concours de chants à l’endroit des jeunes filles, un master class en amélioration de la pratique du chant, une exposition vente et bien évidemment le grand spectacle live qui a clôturé le festival.Le bilan global est une satisfaction presque totale. A toutes les activités, le public était à chaque fois présent en nombre et nous pouvons nous enorgueillir. Il faut dire que le comité d’organisation a réussi à appliquer la gratuité d’accès à toutes les manifestations. C’était très important pour nous que le public puisse avoir l’opportunité de mieux appréhender ce concept nouveau et tout à fait original qu’est celui du festival TINAA FALLIYE : susciter une dynamique au niveau des femmes à travers le rassemblement des artistes autour d’un évènement capable de faire entendre les voix des femmes de tout horizon. Mission accomplie.
Savoir News: Avez-vous le sentiment d’avoir atteint vos objectifs ?
Doréti Gora Kakaye:
En mettant en œuvre ce projet, nous voulions apporter notre contribution à la promotion de la culture principalement le secteur de la musique et par la même occasion contribuer à la promotion de la femme autrement.Au sein de l’association IFALL, promotrice du festival, sans vouloir concurrencer les associations féminines en place et encore moins affirmer notre maîtrise des problèmes liés aux femmes, nous pensions utiliser la musique comme vecteur de message ; utilisant ainsi les voies des artistes féminines afin de remettre à chaque au devant de la scène les différents maux auxquels les femmes sont soumises.
A ce titre, nous ne pourrons affirmer avoir atteint nos objectifs. La Première édition a pu se tenir. Les prochaines éditions nous mèneront, pas à pas vert notre finalité ; celle de faire de Lomé une référence quand on voudra évoquer la musique féminine.
Savoir News: Le Festival est à sa première édition. Qu’est-ce qui n’a pas véritablement marché?
Doréti Gora Kakaye:
Difficile d’énumérer tous les obstacles auxquels nous avons dû faire face durant la réalisation de ce projet et encore moins nos réussites. Nous nous réjouissons de ce que nous ayons pu surmonter les principales afin de réaliser notre ambition pour 2011. Par contre, nous reconnaîtrons quelques soucis techniques durant tout le festival qui ont été plus ou moins la cause de retard constaté au cours de nos manifestations. Conscient de cet handicap, le comité d’organisation que je préside prend d’ores et déjà toutes les dispositions afin d’y remédier et permettre au public de profiter, à compter de la 2è édition en 2012, de nos activités en conformité avec la programmation établie.Dans la mise en œuvre de cette première édition, nous mentionnerons également le manque de financement extérieur limitant ainsi nos moyens d’action. Nous dirons que l’édition 2011 du festival Tinaa Falliye a été presque entièrement financée par l’association IFALL. Le défi pour 2012 est grand et nous lançons un appel aux organismes, institutions et à toutes les bonnes volontés pour la réalisation des ambitions que sont les nôtres mais également celles des artistes féminines et par la même occasion celles de toutes les femmes.
Savoir News: Quels sont les projets à court et moyen terme?
Doréti Gora Kakaye: IFALL, on le rappelle, n’est pas une association féminine. Nos membres sont de tous les sexes et appartiennent à différents secteurs d’activités. Hormis TINAA FALLIYE, le festival international de musique 100% féminin, nous lancerons très bientôt d’autres initiatives culturelles toujours aussi originales. Nous vous en réservons la surprise.
Propos recueillis par Junior AUREL
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