Un officier de gendarmerie a été mis aux arrêts pour avoir infligé des « traitements inhumains et dégradants à plusieurs individus interpellés pour vente de carburant à la sauvette dans plusieurs coins de Lomé et ses environs », indique un communiqué de la gendarmerie nationale rendu public lundi soir.
« Dans la journée de vendredi 22 juillet l’officier de gendarmerie Palou Péhézi, a selon des témoignages concordantes, commis contre des vendeurs de carburants, interpellés ainsi que d’autres citoyens, une série d’exactions et d’actes de violences physiques et morales gratuits et des voies de faits inadmissibles », souligne le communiqué.
Selon la gendarmerie, le lieutenant a, au cours d’une patrouille, « infligé des traitements inhumains et dégradants à plusieurs individus interpellés pour vente de carburant à la sauvette dans plusieurs coins de la capitale et ses environs ».
« (…) L’officier de gendarmerie en cause a entrepris d’asperger des personnes interpellées avec le carburant saisi, occasionnant parfois des brûlures graves sur le corps. Dès que ces faits graves ont été portés à la connaissance de la gendarmerie nationale, l’officier fautif a été immédiatement mis aux arrêts », précise le texte.
« Des dispositions ont été prises pour que des sanctions prévues par les textes soient appliquées avec une extrême rigueur », poursuit le communiqué.
La gendarmerie nationale dénonce ces « écarts de conduites inadmissibles et saisit l’occasion pour réaffirmer son attachement au respect des droits humains et de la dignité humaine ».
Une vaste opération dénommée « Entonnoir » a été déclenchée depuis plusieurs semaines dans les grandes villes du pays contre les vendeurs illicites de carburants.
Ainsi, des patrouilles de la gendarmerie sont visibles de jour comme de nuit à Lomé où des bouteilles de carburants frelatés, appelés « boudè » sont saisis et des vendeurs interpellés.
Edem Etonam EKUE
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