Affaire tentative/Coup d’Etat: L’arrestation du général Assani Tidjani largement commentée par des journaux

La presse togolaise s’est intéressée dans son ensemble, à l’arrestation du Général Tidjani Assani dans l’affaire de tentative d’atteinte à la sûreté de l’Etat dans laquelle est impliquée Kpatcha Gnassingbé, demi-frère du chef de l’Etat togolais.

Au total 31 personnes (civils et militaires) avaient été arrêtées dans ce dossier. Elles sont poursuivies pour « tentative d’attentat contre la sûreté de l’Etat, groupement de malfaiteurs, rébellion, violences et complicité ».

Dix ont été remises en liberté provisoire le 14 avril dernier, « sous contrôle judiciaire ».

Mais une dernière interpellation est intervenue la semaine dernière. Il s’agit du général à la retraite et ancien chef d’Etat major Assani Tidjani.

« Nouvelle série d’arrestations dans le camp présidentiel : Les vraies raisons de la traque des barons du Général défunt », affiche à sa manchette ce vendredi, l’hebdomadaire LA CROIX DU SUD.

« Que s’était-il réellement passé pour que le Général Tidjani puisse faire l’objet d’une interpellation puis une détention ? », S’interroge le journal.

LA CROIX DU SUD est allé loin affirmant que le général à la retraite a eu de nombreux ennuies avec le fils de son géniteur devenu président de la République en 2005 au décès de ce dernier.

« L’autre vérité », poursuit le journal, c’est que le Gal Tidjani pour son « tempérament impulsif et surtout qu’il est un militaire faisait peur au régime Faure qui a engagé une réforme de l’armée togolaise, laquelle réforme devait la conduire à une armée républicaine ».

Selon le même canard, Tidjani fait partie de ces officiers supérieurs qui s’opposent à une certaine dissolution du RPT. Et comme il n’est pas le seul, écrit la Croix du Sud, d’autres arrestations dans ce registre vont suivre.

Et pour ce journal de conclure par cette interrogation : « jusqu’où ira cette traque du président Faure contre ceux-là qu’on est en droit de nommer comme des conservateurs du régime RPT qui bât actuellement de l’aile ».

« Rebondissement dans l’affaire de tentative d’atteinte à la sûreté de l’Etat: Les vraies raisons de l’arrestation du général Tidjani », écrit de son côté l’hebdomadaire CHRONIQUE DE LA SEMAINE, qui donne deux raisons ayant conduit à l’arrestation du général.

L’ancien ministre de la défense effectue des voyages à l’extérieur du pays sans en informer sa hiérarchie et surtout sans autorisation de sortie dûment signée du chef suprême des armées qui n’est autre que le président de la République

La deuxième raison pour laquelle l’ancien ministre de la défense de la défense a été arrêté est que son ami, le présumé cerveau du coup manqué, Kpatcha Gnassingbé, actuellement écroué pour tentative d’atteinte à la sûreté de l’Etat, « l’aurait lâché en crachant le morceau ».

Selon CHRONIQUE DE LA SEMAINE, Kpatcha aurait finalement parlé en faisant des révélations sur l’implication du général Tidjani dans le coup d’Etat avorté.

« Non seulement il serait celui qui a rédigé les déclarations de prise de pouvoir par les putschistes, mais également il aurait recruté un groupe de rebelles ivoiriens qui devrait venir en renfort aux putschistes », poursuit le journal.

Le journal estime que l’arrestation de Tidjani relance donc le dossier : « Il est fort probable que ce dossier qui est en instruction aboutisse finalement au jugement des prévenus. Mais seulement à quand ce procès ? ».

Le Quotidien LIBERTE, est également revenu sur la question et titre à sa Une : « Coopération France-Togo : L’arrestation du Général Assani Tidjani évoqué au Quai d’Orsay.

Selon le porte-parole M.Valero, à qui il a été demandé de donner la réaction de la France sur l’arrestation du Gal, répond :  » Le Gal Tidjani a été arrêté dans le cadre de l’enquête ouverte en avril 2009. La France rappelle à cette occasion son attachement au respect des règles de droit et de la justice ».
Et de poursuivre : « S’agissant des autres co-accusés, dont Kpatcha Gnassingbé, la France réitère son appel au respect des droits de la défense et souhaite qu’un procès juste et équitable ait lieu dans un délai raisonnable ».

La France s’en tient donc à la version « officielle », même si tout le monde sait que cette affaire d’atteinte à la sûreté pour laquelle les armes ont crépité dans la maison de Kpatcha Gnassingbé dans la nuit du 12 au 13 avril 2009, n’a jamais existé, poursuit le quotidien.

D’après LIBERTE, cette sortie de la France conforte la thèse selon laquelle les raisons de cette arrestation sont ailleurs, comme nous l’avons évoqué dans notre parution de lundi.

« Faure Gnassingbé et ses hommes se rongent le foie de la fréquence présence du redoutable général aux côtés des ex-rebelles de Guillaume Soro », conclut LIBERTE.

Lambert ATISSO

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