Bilan à mi-parcours du produit : Déjà 211.846 bénéficiaires, les résultats sont « tangibles »

Quelque 211.846 ont déjà bénéficié du programme +Accès des Pauvres aux Services Financiers+ (APSEF) – premier produit du Fonds National de la Finance Inclusive (FNFI), contre une prévision de 300.000 bénéficiaires avant la fin de cette année.

Ce produit lancé en avril dernier par le chef de l’Etat Faure Gnassingbé, touche les 35 préfectures du pays et l’adhésion est totale. Tel est le bilan à mi-parcours de l’APSEF, dressé ce jeudi dans le cadre de la semaine nationale de la Microfinance, placée cette année sous le thème « Cap sur l’inclusion financière au Togo ».

Ont assisté à cette rencontre : Mme Victoire Tomégah-Dogbé (ministre du Développement à la Base de l’Artisanat, de la Jeunesse et de l’Emploi des Jeunes), Werner Keller (Représentant Résident du Fonds Monétaire International /FMI) et Mme Khardiata Lô N’Diaye (Coordonatrice résidente du système des Nations Unies au Togo, ainsi que des responsables d’Institutions de Microfinance.

Des délégations venues du Bénin, du Sénégal, de la Cote d’Ivoire, de la RD Congo, ainsi que des bénéficiaires du produit ont assisté à la rencontre.

A travers le produit APSEF, des prêts de petits montants (au plus 30.000 F.CFA) sont octroyés à des couches pauvres notamment des femmes, à des taux très bas (5% sans caution matérielle ni de garantie), afin de leur permettre d’avoir de peu de ressources dont elles ont besoin pour développer des activités génératrices de revenus.

Pour bénéficier de ce produit, une seule condition : le bénéficiaire doit seulement faire partie d’un +groupement solidaire+ (4 à 6 personnes). Sur le terrain, la mobilisation est très forte, au regard de l’engouement autour du produit.

L’Etat togolais compte accompagner avant la fin de cette année, au moins 300.000 personnes à développer leurs activités génératrices de revenus. Au total, 2 millions de togolais devraient bénéficier sur le long terme des produits liés au fonds.

Selon Mme Khardiata Lô N’diaye, la microfinance est un moyen visant à renforcer la justice sociale, la paix et la stabilité.

« Nous saluons donc l’importance que le gouvernement donne à ce secteur. Nous resterons toujours à votre disposition pour accompagner des initiatives louables », a-t-elle souligné.

Faisant le bilan à mi-parcours du produit APSEF, la ministre du développement à la base a pour sa part, salué dans un premier temps les Institutions de Microfinances, partenaires.

Au total 18 Institutions de Micro-Finances (IMF), partenaires du FNFI ont été sélectionnés pour la mise en œuvre de ce produit dont WAGE, FUCEC-Togo, CECA, PROMO Finance et Mutuelle Akwaba. Le 8 mai dernier, elles ont bénéficié d’un lot d’équipements (65 ordinateurs portables, 4 véhicules 4×4 et 63 motos), d’un montant estimé à 245 millions de F CFA.
« Ces IMF font réellement leur travail, mais il faut reconnaître qu’elles ont encore beaucoup de choses à faire en terme d’amélioration du processus », a souligné Mme Victoire Tomégah-Dogbé.

Abordant le bilan, la ministre a été directe: « Le constat est là: les 35 préfectures du Togo sont touchées. L’engouement est très fort au niveau des femmes. Les hommes s’intéressent aussi au produit, mais ils ne sont pas nombreux ».

« L’adhésion est totale. Les artisans sont aussi réellement touchés par le produit. Les paysans également, malheureusement, le produit n’est pas trop adapté à leurs besoins. Nous sommes sur la bonne voie, car les résultats tangibles », a-t-elle affirmé.

A en croire Mme Tomégah-Dogbé, des études sont actuellement en cours pour définir un produit spécifique, adapté aux besoins des paysans.

« J’espère qu’avant la fin de cette année, on pourra lancer ce produit agricole », a-t-elle précisé.

Plusieurs bénéficiaires notamment les femmes, présentes dans la salle ont fait des témoignages émouvants. FIN

Abbée DJAGLO/ Rédaction

Savoir News, La Maison de L’INFO

www.savoirnews.net, l’Info en continu 24/24H