Bénin : Patrice Talon a pris part au sommet/CEDEAO consacré à la crise au Mali

Patrice Talon, lors du sommet

Le chef de l’État béninois Patrice Talon a pris part ce lundi aux cotés de ses pairs de la Communauté économiques des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), au sommet virtuel extraordinaire, consacré à la crise au Mali.

Ce sommet intervient, après la mission de médiation menée le 23 juillet à Bamako par les présidents de la Côte d’Ivoire, du Sénégal, du Ghana, du Nigeria et du Niger.

« Après analyse de la situation, il revient à ce sommet d’adopter une déclaration forte qui préconisera sur la base des principes qui régissent notre organisation en matière de prévention, de gestion et de règlement de conflits, des solutions appropriées pour une sortie de crise rapide au Mali », a déclaré le président Issoufou du Niger, président en exercice de la CEDEAO dans son discours d’ouverture.

Un état des lieux de la situation actuelle a été ensuite fait au collège des présidents.

Il en ressort que la crise que connaît le Mali a été déclenchée entres autres par l’arrêt de la Cour constitutionnelle au terme des élections de mars et avril 2020.

Cette situation a entraîné une vague de violences et des mouvements de contestation demandant la démission du président Ibrahim Boubacar Kéita.

Au terme de cette journée d’échanges, il a été suggéré entre autres la démission des députés dont l’élection est contestée, la recomposition de la Cour constitutionnelle, la mise en place d’un gouvernement d’union nationale et d’une commission d’enquête pour situer les responsabilités dans les violences post électorales.

La commission a exhorté les autorités maliennes à tout mettre en œuvre pour que les mesures idoines soient prises pour un retour rapide à une vie constitutionnelle normale. Il y va de la stabilité géopolitique de la sous-région.

« Les députés dont l’élection est contestée, démissionneront. En tout cas, les moyens existent de les amener à se retirer de l’Assemblée nationale. La deuxième chose, c’est que le Premier ministre ayant été nommé, il est demandé au président de nommer les ministres de souveraineté (la défense, la justice, les affaires étrangères, la sécurité et les finances », a déclaré à la presse Aurelien Agbénonci (ministre béninois des affaires étrangères) à la fin du sommet.

« Le sommet a recommandé également que la mise en place d’un gouvernement d’union nationale, soit actée assez rapidement (…). Enfin, il a été convenu que les élections législatives partielles soient organisées, que la Cour constitutionnelle soit reconstituée en utilisant les dispositions de la constitution. Et chose très importante, les chefs d’Etat ont assorti ces mesures d’un délai de mise en œuvre. Ils ont pris une décision importante à la fin : la mise en place d’un régime de sanction individuelle contre ceux qui voudront entraver le fonctionnement des institutions. La plupart des mesures doivent être prises avant le 31 juillet », a précisé le ministre. FIN

De Cotonou, Miracle JODEL

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