Ban Ki-moon et Mme Irina Bokova appellent les gouvernements et les sociétés à « tout mettre en œuvre pour protéger la sécurité des journalistes »

Ban Ki-moon, le secrétaire général de l’ONU et Mme Irina Bokova, directrice générale de l’UNESCO ont appelé ce vendredi à l’occasion de la journée mondiale de la liberté de la presse, les gouvernements, les sociétés et les individus à tout mettre en œuvre pour protéger la sécurité de l’ensemble des journalistes, en ligne et hors ligne.

Selon ces deux personnalités, « chacun de nous a une voix à faire entendre. Nous devrions tous pouvoir parler librement et en toute sécurité ».

« La liberté d’expression, inscrite dans l’article 19 de la Déclaration universelle des droits de l’homme, est essentielle à l’autonomisation des individus et à l’édification de sociétés libres et démocratiques. Droit fondamental elle-même, la liberté d’expression crée également les conditions nécessaires à la protection et à la promotion de tous les autres droits de la personne humaine. Mais son exercice ne va pas de soi ; il requiert un environnement sûr, propice au dialogue, dans lequel chacun peut s’exprimer librement et ouvertement sans crainte de représailles », ont-ils souligné dans un message conjoint dont l’Agence Savoir News a obtenu copie.

Le vingtième anniversaire de la journée mondiale de la liberté de la presse célébré ce vendredi, est placé sous le thème: « Parler sans crainte : assurer la liberté d’expression dans tous les médias ».

Pour M.Ki-moon et Mme Bokova, ce thème « a pour ambition de susciter une action internationale en vue de protéger la sécurité de chaque journaliste, dans chaque pays, et de briser le cercle vicieux de l’impunité ».

« Ces objectifs sous-tendent le Plan d’action des Nations Unies sur la sécurité des journalistes et la question de l’impunité. Le système des Nations Unies est fermement déterminé à mener une action coordonnée, effectuer un travail de sensibilisation et aider les pays à défendre les principes internationaux et à se doter d’une législation en faveur de la liberté d’expression et d’information. L’action engagée doit concerner les médias traditionnels autant que le monde numérique, où l’information est de plus en plus produite et consommée », a-t-il précisé.

« Les blogueurs, les reporters citoyens et les producteurs de médias sociaux ainsi que leurs sources voient leur sécurité chaque jour plus menacée. Outre les agressions physiques, ils sont la cible de violences psychologiques et émotionnelles qui prennent la forme de cyberattaques, d’atteintes à la protection des données, d’intimidations, d’une surveillance injustifiée et de violations de la vie privée. Ces agressions non seulement entravent le droit à la liberté d’expression et menacent la sécurité des journalistes en ligne et celle de leurs sources, mais elles nuisent à la possibilité pour tous de profiter d’un Internet libre et ouvert », ont poursuivi les deux hauts responsables onusiens.

Selon eux, plus de 600 journalistes ont été tués au cours des dix dernières années et, parmi eux, beaucoup n’exerçaient pas dans des zones de conflit: « il persiste un climat d’impunité – neuf assassinats de journalistes sur dix restent impunis. Les professionnels des médias sont aussi trop nombreux à être victimes d’intimidations, de menaces et de violences. Trop nombreux à être soumis à la détention arbitraire et à la torture, souvent sans recours légal ».

Pour la célébration de cette 20e journée mondiale de la liberté de la presse au Togo, tous les professionnels des médias sont conviés ce vendredi à la Maison de la presse à 15H GMT par l’Union des Journalistes Indépendants du Togo (UJIT). FIN

En Photo: Ban Ki-moon

Edem Etonam EKUE

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