Autonomisation/Jeune fille : Une conférence-débat sur le thème « les femmes émergent » à Kpalimé

Le préfet de Kloto (micro), lors de la conférence débat.

Une conférence débat sur le thème « How women rise » ou « les femmes émergent » initiée par Global Alumni Association of Togo (GAAT), en collaboration avec l’ambassade des États-Unis au Togo pour échanger avec les jeunes filles sur leurs difficultés qu’elles rencontrent, a regroupé samedi, les élèves et apprentis des centres de formation de la ville de  Kpalimé (environ 120 km au nord de Lomé), a constaté le correspondant de l’Agence Savoir News.

Présidée par le préfet de Kloto Assan Koku Bertin, cette conférence-débat a connu la présence du chef d’inspection du secondaire de l’enseignement général de Kloto et Agou, du directeur des Affaires publiques de l’ambassadeur des États-Unis au Togo, Mike Pryor et des Alumni ainsi que des élèves, enseignants et apprenants des centre de formation.

L’objectif de cette conférence-débat, est de donner des exemples concrets aux femmes et aux filles de la ville de Kpalimé pour qu’elles sachent comment elles peuvent surmonter les obstacles qui freinent leur évolution ou émancipation.

Malgré les progrès, il existe différents obstacles à chaque moment dans la vie et dans l’évolution de tout individu, c’est ainsi que les jeunes filles rencontrent de nombreux obstacles dans leurs études, les femmes de  40 ans a des obstacles dans sa vie professionnelle

C’est ainsi qu’à travers des panels liés aux difficultés des filles à l’école, à l’entrepreneuriat féminin et au rôle des hommes dans la promotion des droits des femmes, les présentatrices ont offert des possibilités aux plus jeunes d’apprendre de leurs aînées, leurs expériences depuis les années d’études jusqu’à la vie professionnelle sans oublier leur expérience en tant que mère de famille.

Il a été question pour ces femmes talentueuses et dynamiques, de raconter leur propre histoire, comment elles sont arrivées à surmonter leurs obstacles dans leur vie et ainsi amener les filles et les jeunes femmes à travers cette conférence à profiter de ces expériences.

Pour le directeur des affaires publiques à l’ambassade des États-Unis au Togo, les femmes représentent plus de la moitié de la population togolaise et aucun pays ne peut prospérer, s’il laisse la moitié de sa population en retrait.

Vue partielle des participants.

Mike Pryor a souhaité que les femmes jouent un grand rôle dans la vie sociale: « Ce n’est pas une obligation, mais une nécessité économique, parce que nous savons que quand les femmes sont autonomes, cela amène la prospérité, la stabilité et la paix ».

Il a ajouté que l’on n’accorde pas un intérêt particulier à l’éducation des filles, cela entraînera une baisse de niveau d’instruction et du capital social, un développement économique plus lent et une instabilité sociale accrue.

M. Dako Etienne (Membre des Alumni) a souligné que la rencontre a pour but de partager avec les filles qui sont laissées pour compte les expériences de vie afin de leur permettre de comprendre et de connaitre les obstacles à surmonter. Selon lui, ces filles ont besoin de conseils pour leur permettre d’émerger.

Le préfet de Kloto, a de son côté invité les jeunes filles à adopter de bons comportements pour éviter les surprises et les pièges de la vie. Il a rappelé les dispositions prises par le gouvernement pour permettre à la femme togolaise d’émerger. Le préfet a souligné que pour que la jeunesse participe au développement et défendre ses intérêts, il faut qu’elle soit structurée.

« Si vous n’êtes pas organisées, bien outillées, les opportunités seront devant vous, mais vous ne pourriez pas les saisir », a prodigué le préfet Assan.

Le chef d’inspection du secondaire de l’enseignement général de Kloto et Agou Kwamitsè Kossi a relevé les efforts qui sont faits pour promouvoir la scolarisation de la jeune fille à travers la réduction des frais scolaires, l’octroi de bourses d’études aux meilleurs élèves filles ayant réussi aux différents examens nationaux.

Malgré ces efforts, les filles dans les établissements et centres de formations sont toujours confrontées aux grossesses, mariages précoces, abandon, violences et les harcèlements sexuels. Il a surtout salué cette initiative qui constitue une alternative pour combattre ces fléaux. FIN

De Kpalimé, Bolassi ATCHINAKLE