Atelier international d’analyse des écarts sur la pratique de la sage femme: Les sages-femmes de la sous région renforcent leurs capacités en vue de la réalisation de l’agenda post 2015

L’atelier international d’analyse des écarts sur la pratique de la sage-femme a démarré ce mardi à Lomé, rencontre de cinq jours axée sous le thème « Renforcer davantage les compétences des sages-femmes en vue de la réalisation de l’agenda post 2015 », a constaté une journaliste de l’Agence Savoir News.

Les travaux ont été ouverts par Professeur François Koura Napo, Représentant du ministre de la santé et de la protection sociale en présence du Dr Justin Koffi Représentant-Résident du Fonds des Nations-Unies pour la population(UNFPA).

Mme Adjowa Héloïse d’Almeida (Présidente de l’Association des Sages Femmes du Togo /ASSAFETO) et de Mme Laurence Monteiro (Représentante de la Confédération Internationale des Sages-femmes/ICM), étaient aussi présentes.

Selon le rapport mondial sur la pratique sage-femme coordonné par l’UNFPA, l’ICM et plusieurs partenaires à l’échelle mondiale tels que l’Organisation Mondiale de la santé (OMS) ainsi que des parties prenantes de 73 pays sur 75 à bas revenu et à revenu intermédiaire, il a été révélé qu’entre 2011 et 2014, plus de 92% des décès maternels, des décès des nouveaux-nés et des morti-naissances surviennent dans ces 73 pays alors que seulement 42% des médecins, des sages-femmes et du personnel infirmier du monde sont à la disposition des femmes et des nouveaux-nés dans les mêmes pays.

Il est aussi relevé que 69 de ces 73 pays ne disposent pas de personnels compétents dans les pratiques de sages-femmes et ne sont pas en mesure de répondre aux besoins universels des 46 interventions essentielles de santé sexuelles, reproductive, maternelle et néonatale.

Au regard de ces chiffres, il urge d’agir et de prendre à bras le corps ces manquements qui freinent le développement des pays francophones.

Elles sont une cinquante de sages-femmes venus du Bénin, du Burkina-Faso, de la Côte d’Ivoire, du Mali, du Niger et du Togo à cet atelier organisé par l’ICM par le biais de l’ASSAFETO, membre de l’ICM.

La rencontre a pour objectif de discuter des résultats acquis dans les domaines de la formation, de la réglementation et de la mobilisation au sein des associations. Il permettra également d’élaborer des plans d’actions pour les prochaines année avec le but de renforcer les services de sages-femmes et de contribuer au développement d’une sage-femme solide qui est bien éduquée et réglementée et bien représentée par une forte association.

Pour M. Napo, le gouvernement entreprend de vastes projets en matière de la santé surtout de la mère et de l’enfant à l’instar de la Campagne d’Accélération pour la Réduction de la Mortalité Maternelle pour soulager la souffrance des personnes vulnérables.

« Cet atelier viendra sans doute nous rappeler constamment la cherté de la vie et notre devoir de la préserver en tout état de cause », a-t-il souligné.

« Voilà pourquoi le gouvernement à travers le ministère de la santé s’efforce de garantir à la sage-femme, les meilleures conditions de travail par la formation et les équipements Il ne ménage aucun effort pour assurer à tous les togolais et particulièrement aux couches les plus sensibles, une couverture sanitaire acceptable et confortable pour tous. Et lorsque les professionnels de la santé prennent des initiatives pour renforcer cette couverture sanitaire, le gouvernement ne saurait indifférent », a ajouté M.Napo.

Mme Monteiro a pour sa part précisé que l’ICM envisage un monde où chaque femme enceinte et son nouveau-né auraient accès à des soins prodigués par une sage-femme. Et c’est désormais une tradition pour la Confédération Internationale des Sages-femmes d’organiser des ateliers en utilisant des outils spécifiques, afin d’évaluer la formation, l’association et la réglementation des sages-femmes dans les pays membres.

« Une sage-femme bien éduquée ou bien formée est celle qui a pu bénéficier d’une formation adéquate dans une structure comme l’Ecole Nationale de sages-femmes qui en un demi-siècle d’existence, a formé quelque 1.500 sages-femmes déployées dans les principales structures sanitaires du pays.

Le Togo a encore du chemin à faire pour répondre aux exigences de l’Organisation Mondiale de la Santé », a précisé Mme d’Almeida, Présidente de l’ASSAFETO.

Rappelons que l’ASSAFETO créée depuis 1966 a pour but de regrouper toutes les sages-femmes du Togo en vue d’œuvrer pour la promotion de leur profession et de leur confraternité. FIN

Abbée DJAGLO

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