Appui aux services de santé maternelle, infantile et de nutrition : La Banque Mondiale débloque 7 milliards de F.CFA pour soutenir le projet

La Banque mondiale va débloquer 7 milliards de F.CFA pour le Projet d’Appui aux services de santé maternelle et de nutrition (PASMIN), officiellement lancé ce mardi à Lomé, a constaté l’Agence Savoir News.

D’une durée de quatre ans, ce projet vise d’une part à lutter contre le paludisme et à renforcer le système d’information sanitaire sur toute l’étendue du territoire national et d’autre part, à lutter contre la malnutrition (pour sa phase pilote) dans la région des Plateaux et la région Centrale, deux régions qui présentaient des indicateurs de la malnutrition chronique très élevés (au départ de l’élaboration dudit projet).

Selon Dr. Fantché Awokou (coordonnateur du PASMIN), il s’agit d’un projet à assises communautaires et « ce sont les agents de santé communautaires formés qui mettront en œuvre ces différentes interventions : le diagnostic rapide au sein des communautés, aider les femmes enceintes à recevoir le traitement intermittent et renforcer la disponibilité des moustiquaires imprégnées d’insecticides dans les ménages ».

Pour le professeur Moustafa Mijiyawa le ministre de la santé, ce projet viendra renforcer le service de la maternité : « la maternité, corolaire de la magie de la fécondité et de la reproduction est à ce jour objet d’une grande attention, en raison des affections qui y sont rattachées. A l’égard de ses partenaires, le gouvernement togolais est résolument déterminé à respecter les règles de l’équité, fondement de l’union avec ses associés, à leur inspirer confiance par ses principes à travers des pratiques orthodoxes respectant l’esprit et la lettre des conventions qu’il a signées ».

Précisons que le PASMIN s’attachera à réduire le taux de mortalité des enfants de moins de cinq ans, qui se situe encore actuellement à 123 décès pour 1.000, et à lutter contre le fléau de la mortalité maternelle.

Le projet devrait permettre d’éviter 17.000 décès, et ouvrira également la voie à un renforcement soutenu du suivi et de la gestion des services de santé publique essentiels.

Les interventions contre le paludisme menées dans le cadre du projet seront déployées dans l’ensemble du pays. Celles qui concernent les services de nutrition seront en revanche concentrées dans la région des Plateaux et la région Centrale, en raison de leurs forts taux de malnutrition chronique et de l’existence d’interventions similaires et déjà en place dans les régions des Savanes et de la Kara (nord du pays).

Les femmes enceintes auront accès aux services de nutrition et de lutte contre le paludisme dans le cadre de leurs consultations prénatales. La prise en charge des jeunes enfants, dont l’état nutritionnel au cours des 1.000 premiers jours de vie s’est particulièrement aggravé, sera assurée par des agents de santé communautaires formés à cet effet.

Ces soins intégrés permettront de protéger les enfants de pathologies qui sont induites à la fois par le paludisme et la malnutrition chronique et sont responsables de nombreux décès évitables. FIN

Ambroisine MEMEDE

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