Affaire de coup d’Etat: Les avocats de la défense dénoncent le transfèrement de certains condamnés de la prison civile de Lomé

Les avocats de la défense des personnes condamnées dans l’affaire de complot contre la sûreté de l’Etat, ont dénoncé dimanche, le transfèrement de certains de leurs clients de la prison civile de Lomé dans d’autres lieux de détention du pays.

« Le samedi 24 septembre, les Avocats de la défense dans l’affaire de tentative d’atteinte à la sûreté de l’Etat ont été informés par des sources proches de la prison civile de Lomé du transfèrement de certains de leurs clients à l’intérieur du pays, les uns à Tsévié, les autres à Atakpamé et d’autres encore à Sokodé. Il ressort des vérifications faites par les conseils que ce samedi 24 septembre à 5 heures du matin, les agents des forces de sécurité se sont introduits dans les cellules de nos clients à la prison civile de Lomé et leur ont déclaré qu’en dehors de Kpatcha Gnassingbe, Kassiki Esso, Adjinon Kossi et Séidou Ougbakiti, les autres sont demandés par le directeur », indique un communiqué des avocats, transmis à l’Agence Savoir News.

« C’est ainsi que séance tenante, ils ont été sortis de leurs cellules et immédiatement embarqués pour une destination inconnue sans leur avoir permis de prendre leurs effets personnels », souligne le texte.

Ces avocats « dénoncent cette « mesure cavalière » et « exigent que tous les détenus ainsi transférés soient ramenés sans délai à la prison civile de Lomé en vue de la poursuite de l’enquête diligentée par la Commission National des Droits de l’Homme. Il y va du sérieux de l’enquête et de la crédibilité de la CNDH ».

Le garde des sceaux, ministre de la justice, chargé des relations avec les institutions de la république Tchitchao Tchalim avait mandaté le 17 septembre dernier, la CNDH, afin qu’elle ouvre une « enquête impartiale » pour faire « toute la lumière » sur les allégations de tortures des personnes inculpées dans l’affaire de tentative d’atteinte à la sûreté de l’Etat.

Presque tous les accusés avaient, lors du procès, fait état de tortures et de mauvais traitements lors de leur détention préventive notamment à l’Agence Nationale de renseignements (ANR).

Le verdict du procès a été rendu public le 15 septembre dernier par Abalo Pétchélébia, président de la Cour suprême et juge instruit du dossier, après environ deux semaines de débats.

Kpatcha Gnassingbé, le demi-frère du chef de l’Etat, ainsi que trois autres accusés, le général Assani Tidjani, le commandant Abi Atti et l’homme d’affaires libano-togolais Bassam El Nadjar (en fuite) ont écopé de 20 ans de prison.

En résumé, douze inculpés ont écopé des peines allant de 5 à 20 ans et 21 des peines de 12 à 29 mois assortis d’un ou de deux mois de sursis.

Junior AUREL

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