Accélérer le développement de l’Afrique de l’ouest : Djoliba, une fédération des préoccupations des populations de l’UEMOA et des ambitions de la BOAD

Serge Ekué, le président de la BOAD

La Banque ouest africaine de développement (BOAD), s’est engagée à faire face aux défis de développement des pays de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) à travers son plan stratégique 2021-2025 dénommé « Djoliba ».

Le président de l’institution annonce un volume de financements d’environ 3.300 milliards de francs CFA (5,03 milliards d’euros) en faveur des États de l’UEMOA dans le cadre de la mise en œuvre du Plan Djoliba.

Pour la banque, il s’agit concrètement de « toucher plusieurs secteurs stratégiques et d’avoir un impact positif sur un grand nombre de bénéficiaires ». Selon Serge Ekué (président de la BOAD), les interventions de la Banque s’effectueront principalement dans les cinq secteurs prioritaires : l’agriculture et la sécurité alimentaire, les énergies renouvelables, les infrastructures de base, la santé, l’éducation et l’habitat social.

« La Banque s’engage ainsi à consentir un volume de financements d’environ 3 300 milliards de F.CFA (5,03 milliards d’euros) dont au moins ¼ pour soutenir le développement du secteur privé, un accroissement de l’ordre de 50% par rapport aux financements mis en place au cours du Plan précédent », a précisé M.Ekué.

Le Djoliba et ses impacts

Ce Plan Djoliba/2021-2025 aura des impacts significatifs concrets notamment pour : l’accès à l’eau potable avec la construction d’infrastructures nécessaires pour augmenter de 87.700 m3/jour la production moyenne d’eau potable, le secteur agricole avec l’aménagement de 12.170 hectares de terres pour permettre la production de 170.300 tonnes de riz par an, les infrastructures routières avec la mise en place de 12.700 km de routes en vue d’améliorer les infrastructures de transport, puis faciliter le déplacement des populations et des biens à travers la région, l’accès à l’énergie avec une contribution en termes de capacité supplémentaire de 380 MW, avec une part minimale de 39% affectée aux énergies renouvelables, climat et environnement avec des financements qui permettront d’éviter 18 millions de tonnes de CO2, la création d’emplois à hauteur de 244.000 emplois dont 16.700 dans l’ensemble du tissu économique constitué par les MPME via les lignes de crédit accordées aux banques et institutions de finance inclusive, les recettes fiscales des Etats en contribuant au PIB des États à hauteur de 3.710 milliards F.CFA et aux taxes fiscales à hauteur de 580 milliards F.CFA à travers les engagements financiers de la Banque.

Créée en 1973, la Banque Ouest Africaine de Développement est l’institution de financement du développement des États membres de l’Union Économique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA).

Pour le président de l’Institution financière, les défis de développement des États de l’UEMOA sont une priorité. Ce dernier vient de boucler 6 mois de gestion, avec un total de 256,1 milliards F.CFA investis dans 24 projets, dans le cadre de la mise en œuvre du plan stratégique Djoliba.

De septembre 2020 à fin mars 2021, la Banque a consenti aux économies de l’Union un volume global de financement d’un montant de 256,1 milliards F.CFA (167,9 millions d’euros) pour 24 projets dans les secteurs de la finance et assurance (38,2%) des infrastructures de transport, d’énergie et d’assainissement (35,8%), de la santé et de l’éducation (12,1%), de l’industrie (7,8%) ainsi que de l’agriculture et du développement rural (6,1%).

« Les défis prioritaires de la Banque sont donc ceux qui portent sur l’amélioration des services essentiels aux êtres humains notamment l’accès à l’eau potable, à l’électricité, la croissance démographique, la santé, le climat et l’environnement, l’éducation, etc. « , a souligné M.Ekué lors d’une conférence de presse en ligne.

Pour y faire face, des investissements de l’ordre de 19.000 milliards de F.CFA (ou 29 milliards d’euros) seront nécessaires chaque année pour atteindre les Objectifs de Développement Durable (tels que définis par l’ONU) à l’horizon 2030.

La Banque ambitionne donc d’intensifier son accompagnement au profit de ses États membres, à travers une offre de financements et de conseils financiers adaptés.

Notons qu’au cours de la dernière décennie, l’UEMOA a enregistré « d’importants progrès économiques en faisant preuve de résilience aux chocs, grâce à une gestion macroéconomique vertueuse et des fondements solides ».

Et la Banque y a contribué en finançant des projets capitaux dans les secteurs public et privé. Ce rôle, la BOAD, aujourd’hui plus que jamais, doit continuer de le remplir pleinement et avec agilité : « C’est l’Esprit Djoliba », ce majestueux fleuve Niger si caractéristique de notre sous-région, a précisé M.Ekue. FIN

Ambroisine Mêmèdé

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