Accélérer la lutte contre les mutilations génitales féminines : L’Afrique donne la voix à la jeunesse

Mme Argentina Matavel Piccin,

Dakar accueille ce mercredi, une table ronde mondiale de trois jours, visant à impliquer davantage les jeunes dans la lutte contre les mutilations génitales féminines (MGF).

La rencontre qui se tiendra à Somone (M’bour) au sud de la capitale sénégalaise, s’inscrit dans le cadre du programme conjoint UNFPA-UNICEF pour éliminer les MGF et en partenariat avec le Bureau régional de l’UNFPA pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre (WCARO).

Thème : « Accélérer les progrès pour éliminer les mutilations génitales féminines : Donner la priorité aux jeunes ! ».

Principal objectif : mettre en évidence les contributions des jeunes pour l’élimination des MGF. Le programme conjoint s’appuiera sur ces contributions et perspectives pour éclairer la phase IV du Programme commun et lancer un mouvement mondial de la jeunesse pour accélérer l’élimination des mutilations génitales féminines. La rencontre se déroulera en format hybride.

Les participants à la table ronde seront des jeunes représentants des 17 pays du programme conjoint sur les mutilations génitales féminines : Burkina Faso, Djibouti, Égypte, Érythrée, Éthiopie, Gambie, Guinée, Guinée-Bissau, Kenya, Mali, Mauritanie, Nigéria, Sénégal, Somalie, Soudan, Ouganda, Yémen, ainsi que d’autres pays en dehors du programme conjoint comme le Niger, la République Centrafricaine, le Ghana, le Togo, l’Indonésie et la Colombie.

Selon les statistiques les plus récentes, 91,5 millions de femmes et de filles africaines de plus de 9 ans vivent actuellement avec les conséquences de mutilations sexuelles féminines.

La jeunesse est donc la première victime de cette pratique avec au premier plan, la gente féminine. Certaines jeunes filles sortent avec d’importantes séquelles de cet acte très souvent imposé par la famille.

Mme Argentina Matavel Piccin, directrice régionale de l’UNFPA pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre, se réjouit d’ores et déjà, de voir les jeunes se rassembler et prendre des mesures concrètes pour enrayer cette pratique néfaste.

« Les défis auxquels sont confrontées les adolescentes et les jeunes femmes sont multiformes ; l’UNFPA continuera d’aider les filles et les femmes à surmonter les défis structurels dans le cadre de notre mandat de ne laisser personne de côté », a-t-elle déclaré.

La mobilisation des jeunes en tant qu’agents du changement est donc essentielle pour accélérer la lutte contre les MGF et y mettre fin définitivement. FIN

Chrystelle MENSAH

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