A Kpalimé : Un dialogue civilo-militaire pour l’édification de l’Etat de droit au Togo

Le ministre de la sécurité (au milieu) à l'ouverture des travaux

Éléments des forces de défense et de sécurité et représentants des populations de la zone ouest de la région des plateaux ont poursuivi ce vendredi à Kpalimé (environ 120 km au nord de Lomé), le dialogue civilo-militaire entamé jeudi, pour l’édification de l’Etat de droit.

La rencontre de deux jours, est organisée par le ministère de la sécurité et de la protection civile, avec le soutien du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD).

Ces représentants des populations sont les autorités locales (préfets maires), les responsables Organisations de la Société Civile (OSC), des confessions religieuses, de la chefferie traditionnelle, des structures à la base et des médias.

L’objectif de ce dialogue est de contribuer au renforcement de la confiance entre les forces de défense et de sécurité et les populations.

Ce dialogue permettra aussi aux forces de défense et de sécurité (FDS) et les populations de se connaître davantage dans le but de prévenir les conflits et l’insécurité, de faire en sorte que la situation de crise de confiance ne s’installe, ni dans la durée, ni dans l’espace et d’établir une relation dynamique entre les militaires, gendarmes et policiers et l’environnement civil.

Cet échange entre les FDS et les représentants des populations, permettra également de resserrer les liens entre ceux-ci et de restaurer la coexistence sociale pour une paix durable surtout en ce moment de la crise sanitaire liée à la pandémie de la covid-19.

Vue partielle des participants

Trois communications vont meubler cette rencontre : rôle et fonctionnement des FDS, l’importance du dialogue civilo-militaire et de la lutte contre l’extrémisme violent et la prévention des conflits.

Ces communications sont suivies de débats et des travaux de groupes.

Dans son intervention à l’ouverture des travaux, le ministre de la sécurité le général  Yark Damehame a rappelé les manifestations politiques violentes qui ont déconstruit les valeurs essentielles de la société togolaise, lesquelles violences sont souvent perceptibles dans les discours teintés de haine et de division de certains leaders politiques.

L’impact le plus dévastateur, est celui qui touche les relations de confiance réciproque, qui existaient entre les populations civiles et les personnels des forces de défense et de sécurité.

« Cette crise de confiance et le manque de collaboration qui en découle, constituent un énorme obstacle à la paix et à la sécurité », a précisé le ministre.

Selon le général Yark, les FDS et les populations civiles sont deux entités inséparables qui se complètent : « on ne peut pas parler de sécurité et de paix sans les forces de sécurité et la population ».

La sécurité et la paix, a-t-il poursuivi, « doivent être des vertus entretenues par ces deux entités ».

« Notre sous-région aujourd’hui fait un peu peur, la sécurité est sérieusement menacée », a martelé le général.

Il a invité les FDS à être en harmonie avec la population, afin de collaborer avec celle-ci lorsqu’il sera question de démasquer des criminels ou fauteurs de troubles qui s’infiltreraient au sein de la population.

Le préfet de Kloto a de son côté, rendu hommage au chef de l’Etat pour la paix et la sécurité au Togo.

Assan Koku Bertin a invité les FDS et les populations civiles à se serrer les coudes pour que la paix, la sécurité et la cohésion sociale qui règnent dans le pays, perdurent. FIN

De Kpalimé, Bolassi ATCHINAKLE