L’épidémie de la fièvre virale hémorragique de Lassa qui sévit depuis environ trois semaines à Tchaourou et ses environs dans le Borgou (420 au nord de Cotonou) a déjà fait 11 morts, selon un nouveau bilan rendu public mercredi soir.
La commune de Ouèssè (dans le Zou-Collines) est également touchée par cette épidémie.
« Parmi les décès, il y a également le personnel sanitaire. Nous avons perdu deux agents de santé », a souligné Dr.Orou Bagou Yorou Chabi, directeur de la santé.
« En dehors du personnel soignant, la communauté a un rôle très important à jouer. Les autorités locales ont aussi une lourde responsabilité dans la gestion de ce virus », a-t-il précisé.
« Je suis convaincu que d’ici deux semaines, nous allons finir avec cette épidémie », a souligné Dr.Orou Bagou Yorou Chabi.
Au moins 22 cas suspects ont été enregistrés. Le virus Lassa réapparaît au Bénin pendant cette période où les béninois se préparent à aller aux urnes le 28 février pour élire un nouveau président.
Selon les responsables du ministère de la santé, cette situation qui prévaut dans ces localités pendant cette période de pré campagne électorale, nécessite une vraie connaissance des manifestations du mal, afin de mieux maîtriser les méthodes préventives.
Mardi, le ministre de la santé Pascal Dossou Togbé a lors d’une conférence de presse, exposé les symptômes de cette maladie, le mode de transmission et les mesures prises par le gouvernement.
En matière de mesures, une unité d’isolement a été implantée dans l’enceinte de l’hôpital de zone St Martin de Papané.
Des stocks de médicaments +Ribavirine+ ont également été prépositionnés notamment à Cotonou et à Tchaourou, a souligné le ministre.
Le personnel soignant est également doté d’Equipements de Protection individuelle (EPI), de thermomètres infrarouges, du matériel médical et de laboratoire et des produits de décontamination.
Par ailleurs, a précisé le ministre, des agents de santé de l’Hôpital de zone St Martin de Papané et de la commune de Tchaourou ont été formés sur la manière d’utilisation correcte du matériel de protection. Ils ont été également mieux outillés sur le protocole de traitement de la maladie.
Rappelons que la fièvre de Lassa est une fièvre hémorragique (causée par un arenavirus nommé « virus de Lassa »), proche de la fièvre Ebola, décrite pour la première fois en 1969 dans la ville de Lassa, dans l’État de Borno, Nigeria. FIN
De Cotonou, Lucia Fèmi SIMON
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