Women In Law and Development in Africa (WILDAF) et le Réseau des Organisations Paysannes et de Producteurs de l’Afrique de l’ouest (ROPPA) ont lancé ce jeudi à Lomé, un nouveau projet sous-régional dénommé « Femmes et paysans ouest africains contre la pauvreté », visant à améliorer la situation des femmes et des filles dans cinq pays de la sous-région, a constaté un journaliste de l’Agence Savoir News.
Ce projet intervient après le projet « utiliser la loi comme un outil pour l’autonomisation des droits des femmes en milieu rural », lancé en 2009 par WILDAF et qui a été bouclé en 2011.
Financé par le ministère des Affaires Etrangères des Pays-Bas, le projet « Femmes et paysans ouest africains contre la pauvreté » sera réalisé dans cinq pays ouest-africains: Bénin, Burkina-Faso, Ghana, Liberia et le Togo. Il vise à contribuer à la réduction de la pauvreté en soutenant les femmes rurales, afin qu’elles s’organisent et agissent en vue de bénéficier de leurs droits économiques, sociaux et politiques.
Selon Mme Brigitte Kafui Adjamagbo-Johnson, coordinatrice sous-régionale (Afrique de l’ouest) de WILDAF, permettra aux femmes agricultrices de « s’organiser et de faire un plaidoyer pour que les politiques et les programmes qui sont mis en œuvre prennent en compte leurs intérêts et leurs droits, de manière à ce qu’elles puissent avoir le même accès à la technologie agricole que les hommes ».
« Le projet devra aussi contribuer à des changements substantiels dans la vie des femmes et des communautés à travers l’accès des femmes à la terre, au crédit, au marché et à d’autres ressources dont elles ont besoin pour développer leurs activités dans le domaine agricole, car au moins 7.000 femmes agricultrices bénéficiaires du projet sont ciblées », a-t-elle souligné.
Elle utilisera une approche qui combine les nouvelles technologies d’informations et de la communication et la téléphonie mobile pour offrir des opportunités de marché aux femmes en les mettant directement en contact avec des acheteurs potentiels, a ajouté Mme Adjamagbo-Johnson (En Photo).
Pour Laurent Quenum, représentant du ROPPA, la femme est capable de réaliser beaucoup de choses, à condition qu’elle soit soutenue ».
« La question qui nous interpelle aujourd’hui, c’est de voir comment le +genre+ peut être introduit dans tous les domaines de développement », a-t-il souligné.
Rappelons que WILDAF est un réseau pour les droits des femmes, destiné à renforcer les stratégies qui lient le droit au développement.
Le réseau régional WILDAF est composé de 24 pays africains notamment : le Bénin, le Botswana, le Burkina Faso, le Cameroun, la Côte d’ivoire, le Ghana, la Guinée, le Kenya, le Lesotho, le Malawi, le Mali, l’Ile Maurice, la Namibie, le Nigeria, le Sénégal, l’Afrique du Sud, le Soudan, le Swaziland, la Tanzanie, l’Ouganda, le Togo, la Zambie et le Zimbabwe.
Créé en 2000, le ROPPA de son côté, a pour objectifs notamment de promouvoir et de défendre les valeurs d’une agriculture paysanne performante et durable au service des exploitations familiales et des producteurs agricoles. Il encourage et accompagne également la concertation et la structuration des organisations paysannes et des producteurs de la sous-région. FIN
Nicolas KOFFIGAN / Junior AUREL
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