Transformation des conflits et communications non-violentes : Des chefs traditionnels mieux outillés à Kpalimé

Participants et autorités.

Les chefs traditionnels des régions de Lomé commune, de plateaux-ouest et maritime ont bouclé ce vendredi à Kpalimé (environ 120 km au nord de Lomé), deux jours d’atelier de formation sur la transformation des conflits et la communication non violente, a constaté le correspondant de l’Agence Savoir News.

Cet atelier de formation qui est à l’actif de la Concertation Nationale de la Société Civile (CNSC) du Togo avec l’appui technique et financier de la Fondation Hanns Seidel, entend contribuer à la résolution pacifique et durable des conflits au Togo. Il s’inscrit dans le cadre du programme de formation politique et citoyenne continue de la CNSC.

L’objectif de cette activité est de contribuer à l’amélioration de la préservation de la paix pour un meilleur vivre-ensemble, pour une meilleure participation citoyenne au processus du développement socioéconomique et politique du Togo.

Il s’agit à travers cette formation, de faire en sorte que les chefs traditionnels disposent de différentes dimensions de la transformation de conflits et gèrent avec efficacité, efficience les conflits pour garantir la justice sociale et le développement local et utilisent des analyses participatives des causes de conflits comprises par les chefs traditionnels pour trouver des approches de solutions pour l’amélioration des conditions du vivre-ensemble dans la communauté.

Durant les deux jours de formation, les garants des us et coutumes ont réfléchi avec les facilitateurs sur la problématique de la paix et du vivre-ensemble nécessaires au développement du pays dans le contexte du dialogue social inclusif.

C’est ainsi qu’ils ont été imprégnés des communications sur la définition, les principes de négociations communautaire et le modèle de négociation communautaire dans le dialogue communautaire ; la définition, le principe majeur, le niveau de changement, étape de la transformation de conflit  et enfin la définition, les moments de la communication non-violente ainsi qu’un jeu de rôle.

Le président du conseil d’administration de la CNSC Gbodjo Kodjo Edouard, a souligné que dans toute société humaine, existent des hommes et des femmes capables d’apaiser les tensions et éteindre les feux qui naissent des situations de conflit. Ces personnes dit-il ce sont des leaders et les chefs traditionnels font aussi partie de ces leaders.

Il a rappelé l’importance du rôle que jouent les chefs traditionnels dans leurs différentes communautés et auprès de leurs populations.

« Vous n’êtes pas seulement les garants des us et coutumes, mais aussi et plus encore les garants de l’harmonie, de la cohésion, de la paix sociales et du vivre-ensemble de vos populations… « , a indiqué M. Gbodjo.

« Les outils que vous avez utilisés jusqu’aujourd’hui pour administrer vos populations et maintenir l’ordre et la paix en leurs seins peuvent ne plus suffire. A l’ère de la démocratie, il vous faut trouver en plus de ce que vous aviez déjà, d’autres outils et moyens plus adaptés pour régler les problèmes entre les hommes et femmes de vos cantons, villages et communautés », a souligné le président du conseil d’administration de la CNSC.

Il a ajouté que la CNSC à travers ce programme, entend mettre entre vos mais des outils et moyens complémentaires pour une gestion efficace, juste et pérenne des conflits qui peuvent naitre ou qui sont déjà nés dans les cantons, villages et quartiers.

M. Gbodjo a renouvelé la reconnaissance de la CNSC-Togo à la Fondation Hanns Seidel, qui par son appui a rendu possible cette formation utile pour les autorités traditionnelles.

Il les a rassurés de la présence de la CNSC à leurs côtés pour une meilleure compréhension du processus de décentralisation et une entrée plus professionnelle dans la gouvernance locale et partagée.

Le préfet de Kloto, Assan Koku Bertin a souligné que tous les efforts de développement ne pourront être une réussite que si certaines conditions sont remplies.

Ces conditions sont entre autres les ressources financières pour financer le développement, les ressources humaines, enfin la paix, la sécurité et la cohésion sociale.

Cette dernière est importante pour le développement et les plus hautes autorités du pays œuvrent tous les jours pour que la paix, la sécurité et la cohésion sociale soient garanties.

Le préfet a convié son auditoire à œuvrer tous les jours pour garantir la paix et la sécurité dans leurs communautés.

Il a invité les garants des us et coutumes à s’approprier les outils et moyens nécessaires à mettre en pratique pour prévenir les conflits dans leurs communautés pour assurer à leurs concitoyens la coexistence pacifique. FIN

De Kpalimé, Bolassi ATCHINAKLE