Trafic/Ivoire : Encore 1.689,45 kg d’ivoire saisis par la police à Lomé, trois suspects arrêtés

La police togolaise a encore mis la main sur une importante quantité d’ivoire le 23 janvier dernier. Environ 1.689,45 kg ont été saisis par des éléments de l’unité mixte de contrôle des conteneurs au port Autonome de Lomé (PAL).

La +marchandise+ a été dissimulée dans des sacs, au fond d’un conteneur chargé de bois. Au total 24 sacs minutieusement fouillés par des agents de l’unité mixte de contrôle, étaient bourrés d’ivoire dans ce conteneur en partance pour le Vietnam. Il s’agit de 550 morceaux d’ivoire et de 77 ivoires en entier.

« Le conteneur qui devrait passer au scanner, a été détourné de son itinéraire normal et s’est retrouvé sur le terminal de conteneurs à l’exportation. C’est grâce à la vigilance de tous les acteurs au niveau du port de Lomé que le conteneur a été intercepté », a expliqué un agent de l’unité mixte de contrôle des conteneurs au port Autonome de Lomé.

Deux togolais et un vietnamien ont été arrêtés et écroués. Les enquêtes se poursuivent, a-t-il souligné.

En août dernier, plus de 705 kg d’ivoire avaient été saisis dans une boutique à Lomé par des éléments de l’Office Central de Répression du Trafic Illicite des Drogues et du Blanchiment (OCRTIDB).

Les Etats-Unis avaient félicité les autorités togolaises pour cette grande saisie et les avaient invitées à « conduire une enquête complète, afin de poursuivre ceux qui se livrent au trafic d’ivoire ».

Rappelons que le commerce international de l’ivoire a pris des dimensions très inquiétantes ces dernières années, la demande étant très forte dans les pays d’Asie et du Moyen-Orient, malgré l’interdiction depuis 1989 de la CITES (Convention de Washington sur le commerce international des espèces menacées d’extinction). Dans ces pays, les défenses d’éléphants sont prisées, car utilisées dans la fabrication d’objets de décoration et dans la médecine traditionnelle.

Le Togo qui a adhéré à la CITES depuis octobre 1978, n’a pas baissé les bras. Plusieurs dispositions réglementaires ont été prises par les autorités dont l’arrêté de mars 2004 définissant les modalités d’application de la CITES. Le Togo a également pris des textes législatifs et règlementaires pour assurer la conservation de la faune sauvage notamment la loi du 19 juin 2008 portant code forestier dont le titre IV est consacré à la protection de la faune sauvage.

Ces dernières années, le ministère de l’environnement et des ressources forestières – grâce à ses structures décentralisées – ne ménage aucun effort pour sécuriser et préserver la population d’éléphants du pays estimée à une soixantaine repartie dans les aires protégées de Fazao-Malfakassa et d’Abdoulaye. Les incursions saisonnières d’éléphants sont observées dans les aires protégées Oti-Kéran/Mandouri et la Fosse aux Lions de Doungh. FIN

En Photo: Une partie du stock d’ivoire saisi en août dernier

Edem Etonam EKUE

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